lundi 7 avril 2014



Ce qu’il y a dans la tête de l’Ange.


Laissons la pensée s’ouvrir comme une fleur.
Les pétales s’écartent, s’envolent les désirs,
les joies, les tristesses,
la nudité du sentiment,
sa froideur,
sa distance se perd au fond du labyrinthe,
se cogne contre le mur,
cherche l’issue.
Les multiples éclats, bribes de mots,
de gestes,
mouvements amorcés,
interrompus,
repris,
répercutés,
retenus.
Une caresse, une larme, un cri, la nuit, alors que
les étoiles veillent.
Le bruissement des feuilles, le brouillard,
un phare surgissant, luciole automobile.
Le silence
troublé par le chant de l’oiseau nocturne,
le pas sur la route,
le torrent qui n’en finit pas de se répandre au cœur
de la vallée, une sonnaille dans le lointain…
Laissons la pensée s’ouvrir comme une fleur,
les mains parcourir les courbes,
les creux, les doigts écarter, explorer,
les larmes brouiller le regard
le sourire s’éteindre envelopper le corps étendu.

Laissons la pensée s’ouvrir comme une fleur.



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