samedi 12 novembre 2011

RUINES MARITIMES

Et la déesse m'accueillit avec bienveillance, prit ma main droite dans sa main, et m'adressa la parole en ces termes: ô jeune homme, toi qu'accompagnent d'immortels cochers, toi qui, avec ses cavales qui t'emportent, atteins notre demeure, salut. Ce n'est certes en rien un sort funeste qui t'a mis sur cette route ( car elle est à l'écart du sentier des hommes ), mais la justice et le droit. Or il faut que tu sois instruit de tout, du cœur sans tremblement de la vérité, sphère accomplie,mais aussi de ce qu'ont en vue les mortels, où l'on ne peut se fier à rien de vrai. Mais oui, apprends aussi comment la diversité qui fait montre d'elle-même devait déployer une présence digne d'être reçue, étendant son règne à travers toutes choses.


Parménide


La lune émergeait de la mer: c'était la vieille lune que la brume vêtait mi de soie noire et mi de blanche. Je me souviens. Nous entrions dans le port et quelqu'un me parla à l'oreille. Celle ci vibra intensément car la voix était grave.



Bernard Noël







Le désert s'étend jusqu'à la barre rocheuse des montagnes sombres, les roches se dressent, certaines sont d'immenses phallus, d'autres des éboulis calcinés, ancien magma rejeté par la bouche volcanique, des millénaires nous séparent.
Des lacs d'eau glacée sont dispersés jusqu'aux murailles de la forteresse en ruine. Une salle basse, en son centre un trône de calcaire.
Il y règne la princesse, nue, étendue sur une couche de fourrure. Ses journées sont un chant de méditation.
Nous sommes attirés par cette étrange bâtisse. Un parfum capiteux se dégage, les nuages sont chargés d'une bruine musquée. Le vent du Sud charrie le sable du désert qui pénètre nos orifices les plus intimes, un violent désir
s'installe et notre énergie est décuplée, la voilure est tendue à l'extrême, à l'avant nous contemplons la ruine.  

La BEAUTÉ

La Beauté est le nom de quelque chose qui n'existe pas et que je donne aux choses en échange du plaisir qu'elles me donnent.

F . PESSOA

mercredi 9 novembre 2011

mardi 8 novembre 2011

MUSE.


Poser la bouche
Sur une fleur si âpre
Poser ton cœur
Sur une main si dure
Poser tes larmes
Sur mes doigts qui tremblent
Et ton sourire
Sur mon visage courbé.

*



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lundi 7 novembre 2011

DANS L'ENTREBÂILLEMENT DE SON CŒUR....

Des yeux où courent des étoiles
Et mon doigt sur tes lèvres.
Je brouille le sel qui en coule
Le cristal qui perle
Et l'or qui roule.

Ma main sur ta main
Mon cœur sur ton cœur

La lune est là
Qui sommeille et sourit.
L'herbe disparaît, verte lacérée de noir,
La rosée de ton corps
Inonde les mille pétales d'une pivoine rougissante.

dimanche 6 novembre 2011

Laura VEIRS. MAGNETIZED


LE SOMMEIL

Il semble sommeiller.


Le feu dans la cheminée crépite.
Les flammes illuminent les murs blanchis à la chaux.
Des senteurs de musc environnent le fauve en devenir.
Sa maîtresse étendue, orgueilleuse dans sa nudité, laisse frémir sa toison.
Il y a un calme impressionnant dans la chambre de la reine

Une camériste, les bras ceints de bracelet de cuivre,
A la cheville des perles du désert,
S'active auprès d'une théière massive.


Nous sommes au sommet d'une place forte à l'entrée du désert: KSAR BOUCHERIF.






IN THE NIGHT/ STRANGE LIGHT

IN THE NIGHT/ STRANGE LIGHT