mercredi 24 septembre 2014

MORT D'HERVÉ GOURDEL
*

L'OTAGE FRANÇAIS EN ALGÉRIE A ÉTÉ
DÉCAPITÉ.

LES RESPONSABLES?

LES CHEMINS DU SILENCE

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JEAN  MARTIN  ROCH


LES CHEMINS DU SILENCE




JEAN MARTIN-ROCH (1905 -1991)



Natif d'Aix-en-Provence, originaire d'une famille modeste, il est vite attiré par le milieu artistique. Autodidacte, très observateur il se nourrit d'oeuvres muséales. Ses voyages autour de la Méditerranée puis en Argentine façonnent son goût pour l'architecture, la sculpture, comme la peinture.
Ami d'Arbus, oscillant entre sa Provence, Londres et Paris - de haute stature, à l'apparence vestimentaire singulière, il est introduit dans la sphère artistique et intellectuelle entre les deux guerres à Montparnasse ; il y côtoie les plus grands. De cette période date ses acquisitions principales d'archéologie auprès des grands marchands d'art.

Éprouvé par la guerre, il collabore avec Arbus pour l'édification d'un phare au large de Marseille, puis pour la décoration de paquebots. Mais c'est surtout l'achat en 1951, du domaine de Pierredon au coeur du massif des Alpilles, d'une ancienne abbaye chalaisienne, qui oriente sa vie, son oeuvre.
Pour Martin-Roch, sa vaste et authentique demeure a nourri son âme de collectionneur, de peintre. Les 10 oeuvres suivantes livrées à Cheverny par son fils, ont été choisies avec soin. Elles attestent de son goût comme de sa vaste culture.

Les expositions de la galerie Gastou à Paris en 2007,  celles de 1936 à la galerie Renou-Colle, et au Musée Cantini, ouvrent la voie à une rétrospective Martin-Roch au musée Saint-Rémy de Provence très prochainement.

lundi 22 septembre 2014

Le lanceur dans sa course. OUSMANE SOW

COURSE AFRICAINE

COURSE AFRICAINE




m’ étreignent
les astres et déchirent ma peau fragile en souffrance
les ailes fragiles des chevilles saignent
le rythme soutenu d’une musique en forêt profonde

elle court celle qui parcourt les vallons et les monts rocailleux
m’étreignent
les astres d’une journée trouble et troublée par les orages
et les éclairs
la pluie chaude le long du rachis

une sève d’amour
et mes pensées
la nuit quand la lune se cache.


©christiancazals

UNE BARQUE LA NUIT. AU TYMPAN DE LA TERRE OU LES AILES FLEURISSENT

Extrait de Jean Philippe SALABREUIL


Les paupières déplissées l'eau nocturne
enveloppe des yeux clairs dans le ciel
sus un souffle du temps creux qui retourne
a des astres bleus dans le noir sommeil
s'y apaise un frais visage d'amante
ma rivière en son lit d'étoiles blanches.

J.Ph  SALABREUIL

Merci à Cedric Morgan, poète et romancier, de nous avoir fait connaître le poète Jean Philippe SALABREUIL, tôt disparu.

SALABREUIL JEAN-PHILIPPE(1940-1970)

Né le 25 mai 1940 à Neuilly-sur-Seine, Jean-Pierre Steinbach –  qui prit le pseudonyme de Jean-Philippe Salabreuil – meurt à Paris le 27 février 1970. Trois recueils de poèmes constituent son œuvre : La Liberté des feuilles (1964) – dont le titre est tiré d'un hémistiche emprunté à René-Guy Cadou – est remarqué par Jean Paulhan et obtient sur manuscrit, grâce à ce dernier, le prix Félix Fénéon en 1963, puis le prix Max Jacob. Ce seront ensuite Juste retour d'abîme (1965) et L'Inespéré (1969). Après une licence en droit, Salabreuil travaille pour le C.N.R.S. et prépare une thèse sur « Les Coutumes africaines ». Il fait de nombreux séjours en Afrique où il occupera même un poste de conseiller du ministre de l'Éducation congolais. La poésie, comme il le confiera dans un texte en prose adressé à Claude Michel Cluny et qu'il appelait ses Commentaires lyriques, est une entreprise où les possibilités même de vivre sont en jeu : « Il est un dangereux point de l'esprit créateur. Celui où l'écriture n'étanche plus mais aiguise la soif de l'absolu et commence une lente chute vers le vide et le silence. » Le poème est comme le lieu où la vie fait l'expérience de ses limites, s'épanche et se reprend dans le chant.
Dans La Liberté des feuilles, Jean-Philippe Salabreuil cherche son identité, il s'invente un nom propre (« Saint François et La Fontaine / Essenine et Supervielle ! / C'est ce chien de Salabreuil / Avec sa pelisse en deuil / Qui vous jappe cantilène »), se cherche des ancêtres, imite les poètes baroques ; le chant se fait parfois grinçant mais sans jamais perdre sa fluidité. La rythmique est savante, toujours imprévue, sans égard pour ce qui se fait à l'époque en poésie. La présence de la nature est partout sensible : les éléments, les animaux, les anges, les fleurs, les présences féminines, les étoiles dansent un ballet mi-réel mi-fantastique, léger et grave – « grave à la manière d'une maladie sans doute ».
Extrait de ENCYCLŒPEDIA UNIVERSALIS


Roman de Cedric MORGAN

UNE FEMME SIMPLE  ( Grasset ). La vie des bretonnes du peuple.

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Cedric MORGAN