vendredi 6 septembre 2013

2046. Wong Kar Wai



 
" Il ne se retourna pas...et eut l'impression de monter dans un train sans fin lancé dans la nuit insondable vers un futur brumeux et incertain."

*











MAIN THEME

 Hong Kong 1966. Dans sa petite chambre d'hôtel, Chow Mo Wan, écrivain en mal d'inspiration tente de finir un livre de science-fiction situé en 2046. A  travers l'écriture, Chow se souvient  des femmes qui ont traversé son existence solitaire. Passionnées, cérébrales ou romantiques, elles ont chacune laissé une trace indélébile dans sa mémoire et nourri son imaginaire.

La page blanche, fouiller dans la mémoire comme dans les vieux papiers. 

jeudi 5 septembre 2013

JE SAIS LES ROUTES DE FEU.



Je sais les routes des déserts et les routes caravanières des grands froids nocturnes.
Et des sables de tempête, des roches en obstacles
Et murailles de sel, richesse des pays de grande prière
Chant du muezzin du haut du minaret
Je sais les routes criblées de mitraille
de bombes incendiaires et fumées toxiques
je sais les enfants réfugiés dans les fossés parfois
ensevelis
le ventre du bétail putréfié
je sais les buddhas abattus
les roches dispersées
je sais les routes encaissées.

*

Routes vertigineuses
Obstruées par les congères
Routes vertigineuses
Des sommets afghans.
Je sais les routes des étendues amérindiennes
Désert de feu
Et de roches projetées d’autres  planètes
Je sais la route du désir chevillée au cœur.
File:Afghanistan buddah 1.png
Buddhas de Bamyan
Désir de parcourir l’immensité.




LOREENA Mc KENITT


mercredi 4 septembre 2013

LE JARDIN DE CURÉ

L'abbé Saunière aimait prendre un peu de repos
et lire quelques prières
dans son livre d'heures.
Il aimait parler avec sa servante.
Observait le ciel et les oiseaux de proie
Il aimait se promener dans les allées du jardin et
Sa vie était douce sous le ciel de l'Aude
cueillir quelques pétales.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

mardi 3 septembre 2013

ADEMBO Futur acteur Sénégalais

ADEMBO

JAMES SACRÉ

James Sacré est né en 1939. Il passe son enfance et son adolescence à la ferme des parents en Vendée. D’abord instituteur puis instituteur itinérant agricole, il part, en 1965, vivre aux Etats-Unis où il poursuit des études de lettres (thèse sur la poésie de la fin du XVIè siècle français). Il y enseigne dans une université du Massachusetts (Smith College) tout en faisant de nombreux séjours en France et des voyages en Europe (l'Italie surtout) en Tunisie et au Maroc. Il a publié des livres de poèmes au Seuil (Coeur élégie rouge, 1972), chez Gallimard (Figures qui bougent un peu, 1978) et aux éditions André dimanche, ainsi que chez de nombreux “petits éditeurs”. Il vit de nouveau en France, à Montpellier, depuis 2001.



"On peut croire qu'un souvenir
Creuse la couleur du mot bleu, à force
Il en reste plus rien, du bleu ;
Et du souvenir pas plus.
Qu'est-ce qu'on raconte ?"
"Une ancienne cour que l'enfance a fermée
Si t'ouvres le portail
Quelques mots reviendront, pas grand-chose.
La couleur d'autrefois c'est pareil qu'aujourd'hui, presque :
De la tôle toute neuve, mais quand même
Encore du vieux bois qui pourrit."
"Un mur s'est éboulé
C'est comme des mots (mais tombés d'où ?)
La douceur du ciel continue son bleu
On dirait qu'on peut rêver
A travers les choses défaites, les trous du poème."

James Sacré, La petite herbe des mots (1986), Si peu de terre, tout – éd. Le Dé bleu (2000), p. 27, 28 et 31.

lundi 2 septembre 2013

VIA LACTEA



Via Lactea



Une luminosité intense
Ciel nocturne écartelé
Magnificence des champs d’étoiles,
Du trajet fugitif
La fraîcheur enveloppe le visage
Elle est proche du torrent
L’eau écume
Miroite,
Lune se mire
Et resplendit,
Son corps devient lumineux
L’heure est tardive…
La nuit
Pulse des parfums orientaux,
Prés du Temple
Les singes
Ont des gestes furtifs,
Le sari qu’elle porte miraculeusement
Prend son envol,
Rejoint le nid du vautour,
Elle est dans une parfaite nudité
Et son chant
Caresse le corps étendu.
Mort mystérieuse
Repos éternel et parfumé

*
©christiancazals


 


GANGA





EL DESDICHADO/ G. DE NERVAL

Je suis le ténébreux, - le veuf, - l'inconsolé,
Le prince d'Aquitaine à la tour abolie :
Ma seule étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du tombeau, toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon cœur désolé,
Et la treille où le pampre à la rose s'allie.

Suis-je Amour ou Phébus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la reine;
J'ai rêvé dans la grotte où nage la sirène...

Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la sainte et les cris de la fée.

dimanche 1 septembre 2013

IMAGINATION SOUVENIR

Imaginaire... Souvenirs.... c'est avec ces mots que Gérard de Nerval parle auprès de Théophile Gauthier qu'il félicite de ne jamais voyager. En témoigne ce fragment de lettre. " Ce n'est pas la fortune que je poursuis, c'est l'idéal, la couleur, la poésie, l'amour peut-être, et tout cela t'arrive à toi qui restes, en m'échappant à moi qui cours (....) . Moi j'ai déjà perdu, royaume à royaume, et province à province, la plus belle moitié de l'univers, et bientôt je ne vais plus savoir où réfugier mes rêves; mais c'est l' Égypte que je regrette le plus d'avoir chassé de mon imagination, pour la loger tristement dans mes souvenirs!...
Toi tu crois encore à l' ibis, au lotus pourpré, au Nil jaune; tu crois au palmier d' émeraude, au nopal, au chameau peut-être.... Hélas l' ibis est un oiseau sauvage, le lotus un oignon vulgaire, le Nil est une eau rousse à reflets d'ardoise, le palmier à l'air d'un plumeau grêle, le nopal n'est qu'un cactus, le chameau n'existe qu'à l'état de dromadaire, les aimées sont des mâles, et quant aux femmes véritables il paraît qu'on est heureux de ne pas les voir".

L'imagination nous transporte dans un monde de rêves.
Quant au souvenir c'est déjà la tristesse qui nous pénètre.
Mélancolie des jours fastes.







Qui, parmi vous mérite la vie éternelle ?