samedi 21 septembre 2013

Élégie de Duino 1°

Je donne à mes lecteurs le texte de la première élégie qui m'a été transmis par Jacqueline Waechter ( BRIGHT MOMENTS.
Remerciements.  C/C
Jacqueline Waechter <noreply-comment@blogger.com>
09:41 (Il y a 14 minutes)

à moi
Jacqueline Waechter a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "ÉLÉGIES DE DUINO. 1° R.M. RILKE" :

La première élégie

Qui, si je criais, m’entendrait donc, d’entre
les ordres des anges ? et supposé même que l’un d’eux
me prît soudain contre son cœur, je périrais
de son trop de présence.
Car le beau n’est rien
que ce commencement du Terrible que nous supportons encore,
et si nous l’admirons, c’est qu’il dédaigne, indifférent,
de nous détruire. Tout ange est terrifiant.
Du coup, je me contiens, je ravale le cri d’appel
d’obscurs sanglots. À qui, hélas, pouvons-nous
recourir ? Ni aux anges, ni aux hommes,
et les bêtes sagaces, flairent bien
que nous ne sommes pas vraiment en confiance
dans le monde expliqué. Tout juste s’il nous reste
un arbre ou l’autre sur la pente, à revoir
jour après jour ; s’il nous reste la route d’hier
et quelque fidèle habitude, trop choyée,
qui, de se plaire auprès de nous, ne repart plus.
Et j’oubliais : la nuit, quand le vent chargé d’espaces
tire sur notre face – à qui manquerait-elle, la nuit désirée,
doucement décevante – peine et menace
pour le cœur solitaire. Est-elle aux amants plus légère ?
Ah, ils ne savent que s’entre-cacher leur sort.
L’ignores-tu encore ? Que tes bras ajoutent leur vide
aux espaces par nous respirés, et les oiseaux peut-être
éprouveront l’air élargi d’un plus intime vol.

R. M. Rilke, Les élégies de Duino, traduction et postface de Philippe Jaccottet, La Dogana, 2008, p. 9 et 11.

Les Élégies de Duino ( Druineser Elegien) de Rainer Maria Rilke est une de ses œuvres la plus souvent traduite en français. On retient ici cinq traductions (présentées par ordre chronologique de publication) de la première partie de la première élégie, en donnant d’abord le texte original. extraits du site http://poezibao.typepad.com/poezibao/2009/02/anthologie-permanente-rainer-maria-rilke-cinq-traductions-compar%C3%A9es.html

vendredi 20 septembre 2013

ÉLÉGIES DE DUINO. 1° R.M. RILKE

Qui, si je criais, entendrait mon cri parmi les hiérarchies des Anges?
Et cela serait-il, même, et que l'un d'eux soudain me prennent sur son cœur: trop forte serait sa présence
et j'y succomberais....
Tout ange est terrible.





Une Gargouille

jeudi 19 septembre 2013

NOIR DÉSIR / NOUS N'AVONS FAIT QUE FUIR / Bertrand CANTAT








Nous n'avons fait que fuir
Nous cogner dans les angles
Nous n'avons fait que fuir
Et sur la longue route
Des chiens resplendissants
Deviennent nos alliés



( 21 Juillet 2002, festival de Montpellier-Radio France concert unique de Noir Désir sur invitation de France Culture. Il en résulte un long poème de Bertrand Cantat sur une musique de 55' .
Le sujet de la poésie c'est la mort ( J.Kerouac )  Beat Génération.

mercredi 18 septembre 2013

Poème Indien


Naissance
Union des corps
De l'esprit - route à venir -
Longue, semée d'embûches
Plaisirs - souvent brisés -
Cheminement - cailloux aux angles vifs -
Naissance
Mouvement amorcé
Union des deux
                       Dans le temps
Temps d'une vie...
Route en lacet
Circumvolution
Secousses sismiques d'une vie pleine
Danse autour de l'épicentre
Rencontres union naissances
DÉSIR.
Et puis en toile de fond la mer
Hors limites
Brutale et tendre
Bijou enchâssé.

Mer
Qui enveloppe, caresse,
Réchauffe - miroir -
Reflet du temps passé
Bijou ensoleillé
Bijou rare
Éternel
Plaque photographique à jamais fixée
Chimie ineffaçable
Gravure indélébile inaltérable
Souvenirs
Cachés dans notre intime
Secret
Non dévoilé.
Les heures passent
Le jour la nuit qui suit
Le jour on entend les oiseaux
La mer étale son velours
Réchauffe les corps
Le galet noir de la plage brille
Humide
Renvoyant notre image
Image simple
Éternelle.

mardi 17 septembre 2013

Ce qu'il y a dans la tête de l'Ange ( Ed IN OCTAVO )

Souffrir d'être sur la branche et de ne pas voler
Souffrir d'être là et de ne  pas chanter
Souffrir d'avoir le bec cloué
Le corps lié
Souffrir d'avoir sa vie en bandoulière
Et de rythmer chacune des heures de son travail
Souffrir d'avoir le cœur trop lourd
Beaucoup plus de peines que d'espoirs
Souffrir d'être sans pouvoir aimer
Pieds et poings liés.

FESTIVAL d'AVIGNON. Écrit à la bombe sur le mur d'un Théâtre ( Ed. IN OCTAVO )

Danse de l'ange

Jouer avec ton corps,tes pieds agiles sur le sol brut de la scène,
- bois sacré dans nos mémoires -
imputrescible,

la chevelure caressée par un rayon de lune giclant d'en haut
cintre inaccessible sur lequel le machiniste funambule s'agite.

Dans la danse
ton visage demeure le geste ou le verbe
un masque superbe
gravé éternellement sur le fronton ensoleillé
ruisselant de larmes
du théâtre,

- lieu circulaire jamais profané -

qui protège notre pensée profonde, respiration lente ressentie au plus intime.

dimanche 15 septembre 2013

IBRAHIM L'ENFANT VENDEUR DE LOUKOUMS



Chœur des messagers :

"  Dans cette ville en ruine j’erre nuit et jour
Je quête ma survie et les soldats, le visage masqué, me laissent passer,
Moi le misérable mendiant.
Vivre dans la rue et dormir sur un tapis de journaux,
Écouter ce qui se dit au marché et sur les avenues encombrées et bruyantes,
Assister aux massacres,
Voir des enfants brûler, déchiquetés par les bombes incendiaires.

Une stature de promeneur privilégié,

Je suis le misérable connu de tous,
Á chaque drame je suis là
J’aide et je réconforte,
Je prie et je pleure en compagnie des mères éplorées,
J’embrasse les enfants et soigne leurs plaies,
Je suis le messager à qui rien n’échappe
Et je suis porteur des nouvelles – les bonnes comme les mauvaises –

Celles qui font sauter de joie l’enfant retrouvant son père "


(extrait d’une pièce de théâtre proposée au Festival d’Avignon en2002). 

Après le combat

Envoi de Jacqeline Wæchter


Jacqueline Waechter a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "ÉCRITURE" :

Merci pour ces belles pages d'écritures, de photos, d'illustrations et de citations semées sur ce blog, autant de pensées à faire fleurir ici et là, poétiquement ;
car il y a une poésie subtile lovée en l'écriture...

La poésie doit être le miroir terrestre de la Divinité, et réfléchir, par les couleurs, les sons et les rythmes, toutes les beautés de l’univers.

Madame de Staël (1766-1817), De l’Allemagne (1810)




Envoyé par Jacqueline Waechter à MISCELLANÉES 2 / le 15 septembre 2013 01:00

Jacqueline Waechter - Biographie

Jacqueline Waechter, artiste peintre sculpteur, écrivain, paysagiste, née le 5 janvier 1959 à Paris.

Créations de Parcs et Jardins, pour particuliers (1981, 2011), et entreprises, en particulier pour la Chambre de Commerce de Paris en rapport avec le Parc d'expositions de Paris-Nord Villepinte de 1981 à 1999.
Expositions personnelles et collectives.
Pour plus de précisions visiter le blog " BRIGHT MOMENTS "(jacquelinewæchter.blogspot.fr)


MERCI THOMAS POUR CETTE AFFICHE