samedi 14 septembre 2013

LA COUR INTÉRIEURE



La cour intérieure


Les sédiments se sont déposés en couche successives – crues et décrues – pluies interminables quand les larmes dessinent sur nos joues d’enfants les traces salées des peines, des amours brisés, des amitiés perdues. Les orages déposent chaque jour la terre épaisse, gluante, grise, dans laquelle tu plonges tes racines avec délice.
Fleur de ces îles lointaines, senteurs alizés dans les replis de ton corps, longue tige arborescente, sexe infiniment souple, tu pénètres et explores la profondeur de cette vie souterraine.
Nourriture spirituelle d’un sol marqué de souvenirs. Une jouissance renouvelée chaque jour que celle d’explorer, d’avancer toujours plus profondément dans ce labyrinthe de galeries humides, quelques fois étroits boyaux ceinturés d’angoisse gluante, de vastes basiliques à la voûte étoilée ; les chants de joie résonnent jusque dans le gouffre insondable de tes pensées.
Dans la cour de la maison de nos ancêtres, la maison familiale,  havre des enfants égarés, les jours qui suivirent la mort de l’aïeule, le figuier qui depuis notre enfance étalait ses branches et nourrissait les oiseaux s’est abattu.
Une pourriture le rongeait à la base.
J’ai vu quelques pousses vigoureuses renaître, plonger dans le profond du sol.
Maintenant elles dirigent leurs bras d’enfants avides  vers le ciel bleu découpé par l’Artisan entre les murs lézardés.
Les oiseaux reviennent.
Des jeunes enfants jouent, le calme de midi s’installe, c’est une douce caresse, un chant d’amour.

vendredi 13 septembre 2013

NINA PARISH

Nina Parish


Atelier de recherche et de traduction AHRC
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La traduction de la poésie ouvre des champs nouveaux à l’objet poétique. Elle peut introduire un poème dans un autre contexte linguistique et l’exposer à de nouveaux publics. Elle peut proposer une nouvelle lecture d’une œuvre célèbre ou donner de nouvelles perspectives sur la pratique poétique d’un artiste. Il semblerait que les poètes lisent les poèmes traduits et traduisent les œuvres d’autres poètes plus que d’autres écrivains. Pourtant, peut-on traduire l’objet poétique ? Quel est le dessein de cette activité ? Quels en sont ses défis, ses récompenses ? Comment peut-on définir « la traduction » ?
Cet atelier de recherche cherche à explorer les relations entre la poésie contemporaine et la traduction à travers une analyse à la fois théorique et pratique de ces questions. Il se composera d’un atelier de recherche avec une série d’interventions faites par des universitaires, des poètes et des traducteurs, qui se focalisera sur le contemporain, voire l’extrême-contemporain, suivi d’une table-ronde. Le lendemain matin, les poètes et traducteurs, Stephen Romer et Jennie Feldman, animeront un atelier de traduction où la théorie sera mise en pratique.


Programme :

Jeudi 19 septembre :
• 12 h 00: Arrivée et inscription/déjeuner
• 14 h 00 – 15 h 30 (Emma Wagstaff):
Michael Brophy, Étranger devant la porte: le poète traducteur
Adelaide Russo, « Po&sie : le un-en-deux de la traduction »
Michael Bishop, ‘Le sourire de l’apocryphe’
• 15 h 30 – 16 h 00: pause thé
• 16 h 00 – 18 h 00 (Nina Parish):
Eric Robertson, Poésie bilingue et auto-traduction: l’accueil de l’étranger
Joachim Zemmour, Vers une poésie électro-alternative : poètes français romantiques, traduction, hybridité, et musique /electronica /dans l’album « /Love to Loss/ » de Joachim Zemmour et The Ambient Society
Eric Dayre, titre à confirmer
Abigail Lang, La réception française des objectivistes. Politique de la traduction.
• 20 h 00: Dîner

Vendredi 20 septembre :
• 9 h 00 – 11 h 30: atelier pratique (Jennie Feldman et Stephen Romer)
• 11 h 30 – 12 h 00 : pause café
• 12 h 00 – 13 h 00 (Charles Forsdick): table-ronde avec tous les participants

Pour s’inscrire, veuillez contacter les organisatrices : Nina Parish (n.parish@bath.ac.uk) ou Emma Wagstaff (e.r.wagstaff@bham.ac.uk)

Pour plus d’informations sur notre réseau de recherche « Pratiques poétiques contemporaines : une approche interdisciplinaire », consultez http://frenchpoetryand.wordpress.com/

ÉCOUTE MA SOUFFRANCE / PASCAL BRUCKNER

" C'est dur d'être noir.
Vous n'avez jamais été noir?
Je l'étais autrefois 
Quand j'étais pauvre. "


Larry Holmes. (ancien champion du monde de boxe) Poids lourd.

mardi 10 septembre 2013

ÉCRITURE




L'écriture est la photographie du savoir mais elle n'est pas le savoir lui - même.

Le savoir est une lumière qui est en l'homme.

Il est l'héritage de tout ce que les ancêtres ont pu connaître et qu'ils nous ont transmis
en germe,
tout comme le baobab est contenu en puissance dans sa graine.


Amadou Hamphâté Bâ









Grand baobab sacré

LETTRES D'UN INSOUMIS



Écrites entre l'âge de vingt et de trente ans, il est convenu d'appeler cela des " lettres de jeunesse " mais ce sont les lettres rebelles d'une humanité en ruine qui ne sait pas très bien comment renaître de son néant pour devenir un homme à neuf, ou peut-être un prochain homme.

                                                                           SATPREM

SATPREM


 Avant propos de: LETTRES D'UN INSOUMIS

" Le dernier ennemis qui sera détruit est la mort." ( Saint Paul )

à
  Mère
  qui m'a ouvert
  la porte de l'ultime révolte.



 Marin et breton, bien que né à Paris en 1923. Résistant il est arrêté par la Gestapo à l'âge de vingt ans et passe un an et demi en camp de concentration. Dévasté, il se retrouve en Haute-Égypte, puis en Inde au Gouvernement de Pondichéry.
Il rencontre alors Sri Aurobindo et Mère. Bouleversé par leur Message: " l'homme est un être de transition ", il démissionne des colonies et part à l'aventure en Guyanne où il passe une année en pleine forêt vierge, puis au Brésil, en Afrique....
En 1953, à l'âge de trente ans, il revient définitivement en Inde auprès de Celle qui cherchait le secret du passage à la "prochaine espèce", Mère dont il deviendra le confident et le témoin pendant près de vingt ans.
Il consacre un premier essai à Sri Aurobindo et l'aventure de la Conscience.
Á l'âge de cinquante ans, il rassemble et publie le fabuleux document du cheminement de Mère, l'Agenda, en 13volumes, puis écrit une trilogie: le Matérialisme divin, l' Espèce nouvelle, la Mutation de la mort et un dernier essai: le Mental des Cellules.
Á cinquante neuf ans, il se retire définitivement pour se jeter dans la dernière aventure: la recherche du "grand passage"  évolutif vers ce qui suivra l'Homme. Sa dernière entrevue, en 1984, a donné lieu à la Vie sans Mort où il relate le début de son expérience dans le corps.
En 1989, après sept années passées à "creuser dans le corps", SATPREM écrit un court récit autobiographique où il fait le point de la situation humaine, La Révolte de la Terre.. Puis en 1992, son dernier ouvrage, ÉVOLUTION 2: "Après l'Homme, qui ? Mais surtout: Après l'Homme, comment ?"

dimanche 8 septembre 2013

THIBHIRINE

" Le monastère est  un îlot battu par la tempête, mais nous persévérons." Frère LUC

" Je ne songe ni à partir ni à m'évader.Je creuse plutôt la place étroite qui m'a été donnée. On y trouve Dieu et tout. L'amour creuse. Je suis usé, mais chaque jour je recommence." Frère LUC

" Venir en Algérie par toi, c'est un mouvement d'amour infini, et précis: va aime ce peuple." Frère 

CHRISTOPHE,

" Et toi aussi l'ami de la dernière minute, qui n'aura pas su ce que tu faisais. Oui, pour toi aussi je veux ce merci, et cet A.DIEU envisagé de toi. Et qu'il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux, en paradis, s' il plaît à Dieu, notre père à tous deux..  AMEN INCHA ALLAH!

Christian de CHERGÉ, prieur de THIBHIRINE



THIBIRINE