Je me souviens des longues promenades
(des sentiers tortueux), le chant de la mer accompagnait la marche difficile jusqu’au sommet de la
colline, le cri des oiseaux de mer se répercutait contre les roches couvertes
de lichen, les chevilles étaient douloureuses, beaucoup de difficulté pour
tendre les genoux, les lombes se raidissaient,
La nuque ployait,
La sueur glissait le long des
vertèbres,
L’immensité de la mer m’appelait et
me faisait des signes de femmes amoureuses,
Des nuages rares,
L’écume,
Une bruine salée sur mes lèvres
entrouvertes et desséchées
*
Il y avait des petits murets de
pierres encastrées
Il y avait des chèvres
Il y avait des jeunes filles
enjambant les roches
Il y avait des bergers assis dans les
herbes aux senteurs multiples
Il y avait le soleil jouant sur la
chair lisse des cuisses.
*
Il y avait des larmes
Il y avait des roucoulements de
palombe.
Il y avait des gloussements.
*
Il y avait des sourires à mon
encontre
Petite forme marine.