samedi 30 novembre 2013

LES PIERRES RONDES



Les pierres rondes

lisses
grises
veinées de blanc.
L’énergie d’il y a des milliers d’années
du loin de la terre
cette pierre roulée par le torrent
l’eau écumante chante
j‘ai ce souvenir
d’enfant sauvage
il est nu jusqu’au ventre
les truites glissent
au creux du genou
et sous les pieds
la douceur minérale
charriée par le glacier
du sommet volcanique.
L’ enfant s’accroupit
ses mains glissent sur la sphère.
La paume d’une petite main
ça luit
pour l’enfant c’est de l’or
il pense
je suis l’orpailleur des montagnes.
La pierre ronde
qu’il lance
projection du corps
le regard suit.
©christiancazals

vendredi 29 novembre 2013

des Films du HORLA

JIM MORRISSON

J'ai découvert que mon seul amour était d'un Dimanche bleu. Elle m'a regardé et m'a dit que j'étais le seul au monde.


Maintenant j'ai une fille à moi.
Une fille qui m'attend aux moments tendres.
Une fille à moi,
elle est le monde,
elle est mienne.

Jim Morrison. 


Paroles de "ÇA C'EST DU LOURD" ABD AL MALIK




C'est du lourd! ça me trotte lourd dans la tête depuis...
J'ai rencontré Abd al Malik au détours d'un journal Internet.
Sorte de blog de journaliste.
Alors je me suis servi.
J'ai détourné .

C'était du lourd.

C/C

jeudi 28 novembre 2013

Louis René des Forêts

Louis René des Forêts est un homme de silence et de secrets. Il faut rendre tangible la  lecture de Ostinato et
surtout " Pas à pas jusqu'au dernier " son dernier livre, réceptacle de son intransigeance et de la beauté de sa parole.
A l'instar de Michaux cet écrivain a tout fait pour effacer tout repaire biographique.
Dans ce livre une voix qui ne dit jamais "je" mais il ou tu, une voix confrontée à l'énergie de son obstination, à la lumière de sa propre fin, à la fin de son œuvre.


                                                                              *

OSTINATO REGARD




L' ostinato est un procédé de composition musicale consistant à répéter obstinément une formule rythmique, mélodique, ou harmonique. Nous la retrouvons chez Louis René des Forêts dans OSTINATO ou l'obstination de l'enfance.
L'esprit doucement s'endort il n'y a que le cœur qui se souvienne.

mardi 26 novembre 2013

C.I.P.M. MARSEILLE


FRÉDÉRIQUE LOUTZ

ut pictura poesis



Frédérique LOUTZ que présente le CipM est une artiste plasticienne française née à à Sarreguemines en 1974






FRÉDÉRIQUE LOUTZ
ut pictura poesis




Exposition prolongée jusqu'au 25 janvier 2014
Interventions de
Frédérique Loutz, Danielle Mémoire,
Ernesto Castillo, Nicolas Tardy
le vendredi 29 novembre 2013 à 19 h 00
au cipM

Extrait :
Acte V, Scène VIII

Sur les dernières notes, la lumière revient.
Il n’y a plus pour tout décor que la grande horloge comtoise, à la même place au
fond de la scène, côté cour.
Nous nous tenons debout face à l’assistance, également espacés les uns des autres,
sur le devant de la scène, le RÉCITANT le plus près des coulisses, côté jardin.


Un temps de silence.


LE RÉCITANT

En effet, il y a un texte ; il a été écrit ; et, tel qu’on aura pu le lire,
ainsi l’interpréterons-nous.

Lentement, nous retirons, chacun de nous, notre masque, pour le poser à notre
gauche sur le sol.
Nous aurons répété le geste longuement afin de l’exécuter, le moment venu, avec le
plus parfait ensemble.


LE RÉCITANT

Longuement répétés, les gestes seront, le moment venu,
exécutés avec le plus parfait ensemble.

Selon que nous portons tous, ou qu’aucun de nous ne porte, un fusil en
bandoulière, nous décrochons nos fusils avec le plus parfait ensemble, ou mimons,
avec le plus parfait ensemble, le geste de le décrocher.


LE RÉCITANT

Parfois nous n’avons pas d’armes du tout,
parfois ce ne sont qu’imitations grossières.

Pour tous les cas où ne porterions pas d’armes, nous levons tous ensemble le bras
gauche, deux doigts tendus en direction de l’assistance.



LE Départ du Messager

( alors que la Mère s'étend sur le corps d'Ibrahim, Balthazar se place dans l'embrasure d'une fenêtre et regarde le messager s'éloigner. Celui-ci s'arrête en haut de la salle de spectacle et se retourne vers la scène.)
Le Messager:

L'immeuble regarde la ville et la nuit les fenêtres se découpent en d'étranges ouvertures.
L'enfant est parti pour un long voyage.
Nomade dans ce pays de sable et de roche il va à dos de chameau et conduit la caravane vers les sources du fleuve qui traverse la cité.
Il tente d'ouvrir ses bras au monde qui le repousse.
Un monde de fer et de feu à la technique incertaine.
L'enfant nomade chemine sur les sentiers rocailleux et traverse les hautes montagnes qui ferment son pays.
L'enfant ira toujours plus loin dan sa soif de découverte.
Il bravera tous les dangers.
Peuples!
Laissez aller l'enfant nomade
Laissez lui découvrir et jouir de l'immensité de la planète.
Accueillez l'enfant nomade!
Ne le rejetez pas.
Ouvrez votre cœur comme vous ouvrez vos bras et couvrez de baisers le visage de l'enfant nomade.
La nuit couvre mes yeux et mes paupières se ferment.
Il est temps pour moi de rejoindre le paradis de mes ancêtres
et de m'étendre sur la roche face au soleil.
Écoutez le chant du désert.

chant a capella.





Noir

Les comédiens sortent dans le noir sauf le Messager qui reste
parmi les spectateurs.
Lumière sur la scène nue.


(18) suite et fin   

lundi 25 novembre 2013

Aprés le départ d'Ibrahim

Tu commences ton travail de résistant et déjà tu repars.
Maintenant tu vas pouvoir guider nos pas depuis ce grand jardin où règnent la paix, la joie, l'éternelle richesse, et les anges qui le peuplent protègent nos efforts et notre liberté.

(elle se penche sur son visage, le caresse et s'attarde sur sa blessure) 

Demain le combat va reprendre. Ton sacrifice ne sera pas vain. Viens passer ta dernière nuit dans les bras de ta mère.
Le jardin derrière l'immeuble est déjà plein de fleurs. Ainsi tu reposeras à nos cotés. 


VOILA


JE SORS D’UNE NUIT ÉTRANGE
UNE NUIT DE  LUNE ÉCHEVEULÉE
IL Y AVAIT DU ROUGE TOUT AUTOUR
ET DES FILAMENTS DE NOIR ARGENTÉ
JE POUVAIS Á PEINE  POSER UN PIED
MES YEUX BRILLAIENT
DES PAROLES ININTELLIGIBLES.    CZ




C’était une princesse reine de la grand-route.
Le panneau sur la chaussée disait : conduis-nous à la Madre.
Personne ne pouvait la sauver sauf le tigre aveugle ;
Lui était un monstre noir vêtu de cuir ;
Elle était une princesse, reine de la grand-route.

Maintenant ils sont unis, c’est une bonne fille.
Nus comme des enfants dans la prairie,
Nus comme des enfants, parfaitement sauvages.
Bientôt naîtra leur descendance, pour tout recommencer,
Tout recommencer.

Garçon américain, fille américaine,
Les plus beaux enfants du monde.
Fils d’un tourbillon indien sur la frontière,
Qui danse informe à travers les eaux turbulentes de minuit,
Espère que ça pourra continuer un peu plus longtemps.

Jim Morrison