samedi 29 décembre 2012

LAINE



LAINE



Je reprends ce mot LAINE lu dans un blog qui m’inspire et accompagne mes pensées
                                       Je ne l’ai pas volé
Mais lorsque j’ai lu ce mot et vu la veste qui nous protège, j’ai ressenti une douce chaleur, comme une caresse sur la peau dénudée,
 Une texture du matériau agréable au toucher
Enfin une légèreté
Malgré le volume.
C’est pratiquement un manteau.
Peut-être un coupe vent.
La vrai laine est issue d’un animal doux, et quelque soit sa teinture sa vrai couleur est celle de ses yeux.

La laine c’est l’amour.
Nos amours.

vendredi 28 décembre 2012

ÉCRIRE



Écrire, c’est vaticiner en silence, détourner l’attention, s’enfermer dans un « creux génésique » ou une « terre abyssale », de peur de parvenir trop vite à la lumière ;
L’existence est telle que l’on n’y résiste pas, quand il s’agit de cette existence qui se confond peu à peu avec une histoire cachée, mal cachée comme en jeu de cache-cache, espionnée et trahie avec délices, quand il revient à celui qui écrit de ne plus se déprendre lui-même à travers un texte qui cherche à nous perdre : on suggère que les mots perdus, ou plutôt jetés dans un recueil de gravures comme les cailloux du Petit Poucet, comme ces points de repère auxquels il n’est donné que le minimum de confiance (pour laisser toutes les possibilités à la fois ouvertes et condamnées), désignant une voie qui sera autre que celle du silence balancé entre les lettres, les groupes de lettres compacts et dissidents, et la parole qui s’enfonce dans la surface lisse des gravures.

Gérard AUGUSTIN

Texte suite

Viennent l’étonnement et le plaisir devant cette succession d’instants, cette minute ou cette heure que reconstitue «  l’Atelier des Grames >>, qu’il refait à partir de personnalités et de vies différentes. Ainsi huit peintres se mettent à vivre ensemble, peut-être jusqu’à la limite de la présence, la contradiction ou la fusion : des gravures se disputent l’espace, d’autres se superposent et se pénètrent. On passe de la vision abstraite à la ferme décision de cerner chaque objet d’un trait définitif avant qu’il ne s’échappe et dispose à son gré de son auteur.

Patrick MODIANO

L'HERBE DES NUITS


<< " Qu'est ce que tu dirais si j'avais tué quelqu'un? "".
J'ai cru qu'elle plaisantait ou qu'elle m'avait posé cette question à cause des romans policiers qu'elle avait l'habitude de lire. C'était d'ailleurs sa seule lecture. Peut-être que dans l'un de ces romans une femme posait la même question à son fiancé.

" Ce que je dirais? Rien. " >>

Patrick MODIANO
" Au souvenir de certains instants de ma vie, des vers me remontent à la 
mémoire et souvent je cherche le nom de leurs auteurs. Le café de la place Monge le soir est associé pour moi au vers suivant: << Les griffes pointues d'un caniche frappant les dalles de la nuit >>....

Patrick MODIANO

lundi 24 décembre 2012

SOUCHIÈRE


Souchière







bois d’hiver

l’objet

une érotique



terre de

silence



la cassure

et je rentre

demande mon abri



la saison l’interroge



briser dans l’épaisseur du fruit
une portée de silence


BOIS GRAVÉ

ÉCRIRE. Gérard AUGUSTIN



Écrire, c’est vaticiner en silence, détourner l’attention, s’enfermer dans un « creux génésique » ou une « terre abyssale », de peur de parvenir trop vite à la lumière ;
L’existence est telle que l’on n’y résiste pas, quand il s’agit de cette existence qui se confond peu à peu avec une histoire cachée, mal cachée comme en jeu de cache-cache, espionnée et trahie avec délices, quand il revient à celui qui écrit de ne plus se déprendre lui-même à travers un texte qui cherche à nous perdre : on suggère que les mots perdus, ou plutôt jetés dans un recueil de gravures comme les cailloux du Petit Poucet, comme ces points de repère auxquels il n’est donné que le minimum de confiance (pour laisser toutes les possibilités à la fois ouvertes et condamnées), désignant une voie qui sera autre que celle du silence balancé entre les lettres, les groupes de lettres compacts et dissidents, et la parole qui s’enfonce dans la surface lisse des gravures.