samedi 24 août 2013

" N'AI NI DIEU NI MAÎTRE, SUIS TA VOIE "




Il n'y a pas de lieux sacrés
ni de personnes sacrées,
il n'y a que 
des instants sacrés.

*

La générosité procure
la joie,
l'honnêteté procure la paix.
Plus nous donnons notre énergie
généreusement,
plus elle nous est rendue.

*

L'amour au passé n'est
qu'un souvenir.
L'amour au futur n'est 
qu'imagination.
C'est seulement ici
et maintenant
que nous pouvons réellement
Aimer.



BUDDHA SAKYAMUNI 






jeudi 22 août 2013

MAI 1940



Un enfant,
par accident,
livré
dans la rage de la guerre.

Ça commence bien.

Sa vie de toute façon...

De toute façon sa vie,
c’était écrit :
jour après jour un survivant
penché sur la nuit
où se rompt la splendeur.



l’enfance par grand froid

Dehors, la neige
s’amassait contre la vitre,
baignait la pièce
d’une lumière grise
avant que l’obscurité parût
céder en un point,
blanchir
un peu de lumière.
Lumière
est le premier mot
qu’il apprit à écrire
quand il crut combattre la violence
des jours sans lumière



Pas de lueur visible
pendant toutes ces années
dans le ciel strié de suie.
Rien d’autre à entendre
que des cris
longs comme la nuit.
L’enfant baignait
dans une eau noirâtre
qui n’arrêtait pas de courir
comme un cheval emballé
fuyant au hasard,
galopant comme le feu.
Il finissait par courir lui aussi –
il appelait cela danser –
sur la ligne de retraite
qu’à peine droit sur ses jambes
il s’était tracée

Alain Veinstein, Le développement des lignes, Le Seuil, 2009, pp. 11, 12 et 13


Didier Cahen 


Alain Veinstein est né le 17 Août  1942 à Cannes. Poète, romancier, éditeur, il est aussi homme de radio, producteur et animateur d'émissions .



Jacqueline Waechter a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "MERCI à jwatch pour son aide... C.CAZALS" :

« Chaque écrivain tout au long de sa vie exprime un seul thème. C'est la nécessité de compréhension, de tendresse et de persévérance dans l'infortune chez des individus traqués par les circonstances. »

Tennessee Williams.

mercredi 21 août 2013

MERCI à jwatch pour son aide... C.CAZALS

Ainsi vivait Tennessee... par jwatch_201
QUELQUE CHOSE DE TENNESSEE  Paroles et Musique de Michel Berger


                                    (Parlé)  A vous autres, hommes Faibles et merveilleux,
                                                 Qui mettez tant de grâce à vous retirez du jeu.
                                          Il faut qu’une main posée sur votre épaule
                                                               Vous pousse vers la vie... cette main tendre et légère.

On a tous quelque chose en nous de Tennessee
Cette volonté de prolonger la nuit
Ce désir fou de vivre une autre vie
Ce rêve à nous avec ses mots à lui
Quelque chose de Tenessee
Cette force qui nous pousse vers l'infini
Y'a peu d'amour avec tellement d'envie
Si peu d'amour avec tellement de bruit
Quelque chose en nous de Tennessee
Ainsi vivait Tennessee
Le coeur en fièvre et le corps démoli
Avec cette formidable envie de vie
Ce rêve en nous c'était son cri à lui
Quelque chose de Tennessee
Comme une étoile qui s'éteint dans la nuit
A l'heure où d'autres s'aiment à la folie
Sans un éclat de voix et sans un bruit
Sans un seul amour et sans un seul ami
Ainsi disparut Tennessee
A certaines heures de la nuit
Quand le coeur de la ville s'est endormi
Il flotte un sentiment comme une envie
Ce rêve en nous avec ses mots à lui
Quelque chose de Tennesse





in BRIGHT MOMENTS:  jacquelinewaetcher.blogspot.com
" L'ÉMOTION POÉTIQUE EST DE L'ORDRE DES RÉVÉLATIONS INTIMES, FRAGILES, PRÉCAIRES ET TOUJOURS RECOMMENCÉES."

J.P. SIMÉON

mardi 20 août 2013

IMAGE DE LA TERRE/

LA SOURCE LA FISSURE

LA FISSURE


Imperceptible.

Les berges se fendillent.
Gaïa verse des larmes.
UNE SEMENCE.
Source offrant un liquide mordoré
Nous pénètre aux heures chaudes d’un été paresseux.
Terre arable sous le soc du Chaos initial engendre Ouranos.
Elle s’enveloppe dans les étoiles. Un souffle se répand sur notre corps.

Inassouvi.
Et pénètre nos orifices.
Ceux de Gaïa.
La pelle du fossoyeur.

Les Muses nous couvrent de fleurs.
Le Chant de la pluie.
L’odeur d’un sexe, un visage en pâmoison.

IMAGE DE LA TERRE.


christian-cazals:

La neige, épaisse, chaude, et son silence feutré.
Les pas s’impriment et le sillon du traineau se creuse au fil du jour.
Sur le banc les amoureux s’étreignent.

La neige, épaisse, chaude, et son silence feutré.
Les pas s’impriment et le sillon du traineau se creuse au fil du jour.
Sur le banc les amoureux s’étreignent.
©christiancazals
UNE PENSÉE MUSICALE. HARPISTE AMOUREUSE

ADIEU TRISTESSE ( Paul ÉLUARD )


http://31.media.tumblr.com/tumblr_lt89yubSQS1qzr719o1_500.jpg

lundi 19 août 2013

MÉMOIRES INDIENNES



MÉMOIRES INDIENNES





Les plages indiennes, le voyageur solitaire fait souvent d’étranges rencontres.
Des routes poussiéreuses traversent les ruines des palais, des temples, les plages battues par les flots. Le voyageur qui porte sac sur le dos fait parfois d’étranges rencontres au détour d’une roche bouleversée. Les fossés tout autour d’une massive construction cachent les petits animaux parfois venimeux. Les chiens décharnés errent dans l’espace désertique de la plage, les chèvres extatiques couvertes de mouches se nourrissent de vieux papiers, de bois sec, d’immondices dispersées.
Parfois, un enfant venu de nulle part, qu’on dirait accouché par la plage surgit. Le sable s’ouvre et l’enfant paraît, étrange bébé déjà chevelu, crasseux des pieds et des mains, les genoux usés et les yeux pleins de vie, de braise fleurant le santal, de sourire, bouche éclatée sur les dents rouges du bétel patiemment mastiqué.
Nous avons rencontré cet enfant sur une plage déserte, un jour de vent chaud et de mer effrayante, les rouleaux écumants tiraient nos corps vers le large  et le soleil brûlait notre épiderme imprudemment découvert.
L’enfant nous regardait, puis son regard se perdait sur la mer, fixait un oiseau de proie au bec effilé, vautour planant très haut, cherchant sa proie, prêt à s’abattre.
Il bougeait lentement sur le sable, lave cristalline brûlante au creux de la main.
Une de ses jambes traînait, paralysée, sans muscles et sans réflexes.

Alors il tendit le bras vers la chevelure mordorée de celle qui avait choisi de franchir avec moi cette distance
Entre les pays en guerre, les pays muselés dans leurs pensées et leurs écrits.
Il avait les doigts très fins, entraînées à nouer la laine des tapis, à fouiller dans l’ordure et la fiente.
Je crus voir les plumes terminant l’aile d’un ange.
Sous le vent de la mer la penne se courbait et pénétrait la masse brune parcourue de reflets auburn.


©christiancazals






L'ENFANT



dimanche 18 août 2013

REPAS DES FOURMIS

Autour d'un peu de crème

Quand plusieurs routes s'offriront à  toi et que tu ne sauras pas laquelle choisir, n'en prend pas une au hasard, mais assied toi et attends. Attends encore et encore. Ne bouge pas, tais-toi et écoute ton cœur. Puis quand il te parlera, lève-toi et va où il te porte.

Susanna TAMARO