samedi 1 novembre 2014

de PHILIPPE JACCOTET

RIEN QU'UNE TOUFFE DE VIOLETTES PÂLES,

RIEN QU'UNE TRÈS PETITE FILLE


Des manifestations en hommage à Rémi Fraisse se sont déroulés un peu peu partout en France, notamment à Toulouse et Nantes. Au moins cinq manifestants ont été blessés lors de violents incidents qui ont éclaté samedi après-midi lors d’un défilé à Nantes contre les «violences policières», six jours après la mort du militant écologiste opposé au barrage de Sivens.



Peu avant 15H45, la manifestation, arrivée au cours des 50-otages, principale artère de la ville, a dégénéré. Les manifestants ont envoyé des projectiles vers les policiers qui ont répliqué par d’importants jets de grenades lacrymogènes.

«C’est un jeune camarade qui a été tué par la police, par l’Etat, et on ne peut pas laisser passer ça, a expliqué Annaik, 23 ans, venant de Rennes. La violence, elle est pas du côté des manifestants, elle est du côté de la police».
«On est venu montrer qu’on n’a pas peur. C’est pas nous qui venons armés, suréquipés. Si eux sont violents, on se défendra», a expliqué Corentin, 18 ans, venu de la région de Nantes. 
Peu avant le début de la manifestation, plusieurs dizaines de véhicules des forces de l’ordre se sont positionnés en divers points du centre ville. Le préfet de la Loire-Atlantique, Henri-Michel Comet, a appelé vendredi «au respect de la paix publique et à la plus grande vigilance» et annoncé le déploiement d’un dispositif de sécurité «afin de prévenir et de réprimer toute atteinte aux biens et à la sécurité des personnes», après des «débordements inacceptables» lundi soir lors d’une précédente manifestation.
A la suite de ces violences, plusieurs organisations anti-aéroport, dont EELV, mais aussi l’Acipa et le Cedpa, principales associations institutionnelles d’opposants, se sont désolidarisées de l’appel à manifester samedi.
Le gestionnaire du réseau des transports en commun de l’agglomération nantaise, la Semitan, a suspendu la desserte des bus et tramways dans le centre-ville pendant toute la durée de la manifestation.
Plusieurs manifestations étaient prévues samedi, à Dijon, Toulouse, Lille ou Nice et un sit-in pacifique doit être organisé dimanche à Paris à la mémoire de Rémi Fraisse, décédé après l’explosion d’une grenade offensive lancée par un gendarme.


A Toulouse, ils sont plusieurs centaines de personnes rassemblées place du Capitole, mais pas seulement contre le barrage de Sivens. Des protestations sont également organisées pour demander une intervention à Kobané, en Syrie, et contre les narcotrafiquants, au Mexique. Si les protestataires se sont réunis dans le capitale, des heurts ont débuté contre les forces de l'ordre peu après 16 heures.Plusieurs centaines de personnes désormais place du Capitole. Tous âges confondus. Pas de prises de parole, tt est calme.

LIBERATION (avec AFP)



Barrage: violents incidents au centre de Nantes lors de la manifestation
Rémy Fraisse Crime d'ÉTAT






vendredi 31 octobre 2014

Philippe JACCOTET

... Et voici que le soir se referme une fois de plus, replie son aile rose et dorée pour le sommeil. Je me sens le devoir de le noter. Comme le scribe faisait les comptes de la journée du commerçant: soir inscrit au livre des soirs, mais qui n'est rien que l'on puisse amasser ou négocier. On ne consigne pas un poids, un métrage, un prix: rien qui se chiffre. Plutôt quelque chose comme le croisement de deux clairs regards, d'où s'élève ce qui semble échapper à leur caducité 

mercredi 29 octobre 2014

Mois de la Photo / PARIS / COLETTE POUROY

MYSTERY MAGNET / Conception et direction MIET WARLOP

Attention ! Expérience visuelle unique ! L'artiste belge de renommée internationale Miet Warlop nous propose une procession fantastique traversée d'humour noir, de détournements d'objets du quotidien, de femmes-chevaux ou de pantalons qui marchent tout seuls. Cherchant son inspiration partout, dans l'art contemporain comme dans le dessin animé, elle casse, crève ou déchire avec obstination, humour et exaltation, tous les jouets de son spectacle pour mieux faire exploser des jets de couleurs, des mondes surréalistes où personne n'est jamais à l'abri. Un spectacle tout public à voir dès 5 ans. Lire la suite

R E N C O N T R E
avec Miet Warlop le vendredi 7 novembre à 10h à l'Ecole des Beaux Arts Montpellier
I N S T A L L A T I O N
de CRISTINA BUSTO avant les représentations, dès 18h30.
M U S I Q U E  L I V E Concerts et DJ sets après les représentations.


Christian RIZZO à MONTPELLIER

Extrait de «d'Après une histoire vraie», de Christian Rizzo, présenté à Avignon en 2013.

mardi 28 octobre 2014

Correspondances Tangéroises

William Burroughs



Tanger a quelque chose de particulier, c’est le seul endroit du monde qui ne me donne pas envie de me trouver ailleurs quand j’y suis. Pas d’angoisse de s’encroûter ici. Et la beauté de la ville tient au fait qu’elle change constamment. Venise est belle, mais elle ne change jamais.
Tanger est vraiment le pouls du monde, comme un rêve s'étendant du passé au futur, une frontière entre rêve et réalité - remettant en question la « réalité » de l'un comme de l'autre...
—Extrait de William Burroughs, Lettres de Tanger à Allen Ginsberg 1953-1957,
traduit de l’anglais par Sylvie Durastanti.
« Les Derniers Mots », Christian Bourgois, 1990.

lundi 27 octobre 2014

Pop Philosophie

Pop Philosophie



Né en 1939 à Bruxelles, Jacques Sojcher est professeur émérite de philosophie à l’Université de Bruxelles, directeur de la revue AH et auteur de vingt livres de philosophie, d’esthétique, de poésie et de théâtre. Il a publié entre autres Philosophie et savoir vivre, Le Philosophe amoureux, Petits savoirs inutiles (Les éditions de l’Ambedui, 2004). Le Cahier n°2 du Théâtre-Poème lui fut consacré sous le titre « Une Parole poétique ». Il a publié dernièrement L’idée du manque, C’est le sujet , 38 variations sur le mot juif aux éditions Fata Morgana, 2013, 2014.

5H du Mat.....VIOLENCES POLICIÈRES

Pour l’adolescent tué contre un mur.
L’irréversible.

Tes pensées
Tes désirs
Tes espoirs
s’enfuient brutalement vers les étoiles lactées par les veines éclatées du front.
Maintenant,
TOI,
tu es l’astre qui nous regarde,
nous caresse la nuit d’un rayon froid
lumière blanche,
larme qui tombe le soir sur les vergers ensoleillés
d’un couchant lumineux,
larme que nous recueillons le matin sur nos pieds nus de marcheurs pénitents.
Le bruit effroyable de l’arme
SEXE INACHEVÉ
INSIPIDE
SEXE COUILLU de nos peurs,
de nos haines,
nos jalousies
notre laideur plusieurs fois centenaire.
Le bruit effroyable je l’entends
quand les étoiles se rassemblent le soir
dans leur géométrie originelleje l’entends,
car il vient de très près,
derrière les cyprès,
comme autant de cris d’appel il submerge les oreilles de chacun.
Nous sentons couler le long de notre échine
la sueur glacée
malodorante
irritante
Tout ce qui pue
au fond de nos cœurs meurtris
expulsé du corps par les pores dilatés de rogne, de hargne facile
de colère.
L’éclatement de mon cœur aujourd’hui
la plaie qui ne s’arrête pas de couler
de s’étendre
d’envelopper ma volonté brisée
-puzzle déchiqueté et noirci –
cette déchirure me fait mal et transforme
mon regard vers toi.
Les larmes salées qui épuisent mon corps
cernent et rougissent le contour de mes yeux
c’est ma tête.

Le temps se prolonge.
Les heures tombent et peu à peu l’angoisse envahit les fibres les plus intimes.

O comme mon cœur me fait mal ce soir
c’est étrange la douleur d’un cœur qui meurt.

Un cœur qui se répand pour nourrir la terre.


Texte écrit au lendemain d’une bavure policière dans une petite ville de Provence.

©  christian cazals  in  Lettres d’Icare



LA FISSURE


Imperceptible

Les berges se fendillent.
Gaïa verse des larmes.
UNE SEMENCE.
Source offrant un liquide mordoré
Nous pénètre aux heures chaudes d'un été paresseux.
Terre arable sous le soc du Chaos initial engendre Ouranos.
Elle s'enveloppe dans les étoiles. Un souffle se répand sur notre corps.

Inassouvi.
Et pénètre nos orifices.
Ceux de Gaïa.
La pelle du fossoyeur.

Les Muses nous couvrent de fleurs.
Le Chant de la pluie.
L'odeur d'un sexe, un visage en pâmoison.
Ceux de Gaïa

Image de la terre.

© christiancazals 2014






Ce sera un jour de grand soleil

Ce sera un jour de grand soleil
Ce sera, oui, possible, un jour de pluie.
Ce sera un jour de vent froid
                               de hargne
                                de colère
Ce sera un jour de remembrance
Ce sera un jour pour revoir tes yeux
Ce sera un jour mes pensées seront vagabondes
Soudain les yeux se troubleront
Soudain les cils des larmes perleront
Soudain
Soudain

Et pour l’éternité mon départ.


©christian cazals2014

dimanche 26 octobre 2014

Ballet Génésis MONTPELLIER Danse Ed 2014

Philippe Saurel, maire (DVG) et président de l’Agglomération de Montpellier a, le 15 octobre dans une conférence de presse au ton franchouillard, mis fin à l’inconnu en révélant sa politique culturelle. Avec une faconde intarissable, où il est impossible de ne pas relever des accents populistes, il a insisté sur la nécessité d’«une culture pour le plus grand nombre, une culture que je souhaite populaire, de proximité et d’une excellente qualité».
Sa politique pour ses six ans de mandat s’appuie sur deux axes : l’art contemporain et la danse. Le futur centre d’art contemporain, dont l’ouverture est prévue courant 2017, s’installe en lieu et place de l’ex-futur musée de la France en Algérie, dont les collections rejoignent le Mucem de Marseille.

CURIEUX REVIREMENT

Le festival Cinemed consacré à la Méditerranée pourrait être remanié et les Internationales de la guitare sont menacées mais, pour l’instant, Jean-Paul Montanari, directeur depuis trente et un ans de Montpellier Danse et de son festival estival ainsi que directeur de l’Agora, la cité internationale de la danse, se voit conforté dans ses fonctions. En plus d’être poussé à la rue pour y prendre le poste de directeur artistique de la future Zone artistique temporaire, la ZAT, qui aura lieu dans le quartier des Grisettes au printemps prochain ; le fondateur et actuel directeur, Pascal Le Brun-Cordier, ayant appris son éviction sur les réseaux sociaux.
Curieux revirement puisque, depuis la campagne électorale des municipales, les relations étaient plus que tendues entre le maire et Jean-Paul Montanari. Le jury du Centre chorégraphique national (CCN) s’est réuni mercredi pour se prononcer sur les candidatures à la direction de la structure et le nom du directeur devrait être très bientôt révélé par le ministère de la Culture.
La danse prend donc ses quartiers sur les places de Montpellier. «Il faut que la danse sorte de ses murs, qu’elle devienne populaire. […] On va mettre de la danse partout, le samedi après-midi sur la place Georges-Frêche, on fera ça avec les écoles et le CCN», se réjouit le maire. Un programme où le tango argentin cohabitera avec la salsa. Ce qui n’empêche pas que Jean-Paul Montanari soit engagé à «penser à la suite», c’est-à-dire au nom de son successeur à la tête de Montpellier Danse.
Marie-Christine VERNAY
Montpellier Danse poussé vers la rue



Une répétition du ballet «Genesis» par le chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui, lors de l'édition 2014 de Montpellier Danse, le 26 juin. (Pascal Guyot. AFP)