vendredi 25 avril 2014

Préambule au blog érotique MYKONOS et a certain poèmes de ce blog.


La construction d'un poème érotique et du blog dont il est issu, répond à de nombreux impératifs à commencer par le respect dû au modèle qui est à l'origine du texte mais aussi à celui dû au lecteur. L'écrivant se doit de rechercher une perfection parfois difficile à trouver. Ce blog et en particulier les deux poèmes concernés, Ikebana et Trilogie en sont le vivant exemple.

" Le respect porté aux autres rejaillit sur soi,
si l'on nie le sacré dans l'autre, on nie le sacré en soi."

( Raymond Johnson. Psychiatre et psychanalyste Africain)

HOMME OS

jeudi 24 avril 2014

JEUDI 3H.

C'est le combat
Un combat
                 Mon combat
Je suis le guerrier
Ton cœur bat du lourd

                                  DU LOURD

Tes doigts sont effilés sur les cordes

Un lac de larmes
Le miroitement des yeux
La nuit se fait douce.

                                    DOUCE lumineux

Le miroitement des yeux en moi
pénétration et la nuit se fait douce.

En moi pénétration du plaisir
en moi ses yeux me pénètrent.
Lune.
C'est la douleur, plus vive en moi,
trajet infini,
bandé,
luisant, soyeux, lumineux,
chantant l'allégresse et la force vive en sourdine
d'une source inépuisable.


29.x11.1973...BRUNOY

POUR UN COMBAT


Bander

Pour un combat, pour une lutte.
à la Muse du guerrier ce chant de lutte
pour en finir avec La Camarde
et lui tordre le cou.



Chant de Guerre.
Chant du combat.

mardi 22 avril 2014

SAISON INDIENNE

MARINE DRIVE
Les Britanniques ont abandonné depuis bien longtemps le ROYAL BOMBAY YACHT CLUB.
A quelques trente ou quarante pieds du sol, dans la chambre 42, les corbeaux viennent se poser sur le rebord de la fenêtre. Insolents ils plongent leurs yeux dans les vôtres et semblent plonger d'un coup d'aile dans votre salon en criant une insulte.
Face à notre chambre l'orgueilleuse Porte de l'Inde et dans le lointain, brouillées par la brume les côtes du sous-continent. Sur la droite l'Hôtel TAJ MAHAL, palace hautain de 650chambres.

lundi 21 avril 2014

C'est une page blanche

C'est une page blanche, déchirée, froissée
Elle est brûlée de honte
Morceaux d'une forêt posée devant MOI
pour étancher notre soif.
Jouir des premiers instants de soleil
au printemps des mots
des mots à dire pour dire les maux de notre peuple
                                                                            les mots de souffrance qui peuplent les rues
des villes quadrilatères.
rues la nuit battues par le vent
rues derniers refuges des HOMMES, geste d'amour partagé, gestes d'amour des enfants solitaires,

les chiens et les chats voraces disputent les ordures aux mains calleuses des aveugles.

Les villes indiennes, écrins humides, débordant de santal, d'encens, de musc, et de merde de singe,
dédales compliqués des temples loin des circuits touristiques et des camps retranchés.
On entoure de murs crénelés, de parterres de fleurs, d'étangs  piquetés de soleils.
Le sang est répandu sur le gazon des pelouses; 

dimanche 20 avril 2014

Page blanche.



Caresser le velours. Pur vélin. Finesse.

Page blanche.

Incunable travaillé dans une peau de mouton.

Papier, petits carreaux

Papier froissé, découpé, des mots sont séparés, lettres solitaires, chiffres,

Calligraphie, encre de chine répandue.



Des arbres de la forêt sont abattus

débités,

passés au laminoir.



Les oiseaux sont privés de leur nid. Page immaculée striée de noir.

Griffure d'une plume Sergent Major.



Crayon en suspens. Baignol et Farjon HB.



Le vent passe sur la neige

habille les branches de duvet,

propage les graminées,

recouvre les tombes de larmes,

une terre souillée pénètre les orbites des gisants de pierre.



Sur la page blanche une épitaphe gravée au calame.



Pages blanches d'un poète fusillé.

Tachées de sang, de vin, tailladée au couteau.



Fusille t-on les poètes de nos jours?

Autrement qu'avec des balles?

Sans doute.



Page immaculée, vierge, attendant le crachat sous l'insulte,

liberté donnée à chacun de

DIRE

ses amours

ses joies

ses tristesses

difficile d'éjaculer le sombre de sa vie.





MOTTE D'ARGILE



Motte d’argile


Les doigts pénètrent, pétrissent

« La terre rouge »
La chair
Claquement
Griffure
Le pouce au cœur de la matière
Le bloc prend forme
Humaine
Ce sera un personnage
« Homme, femme »
Le loup gris vert, couleur de l’argile,
Lutte dans l’harmonie et la danse des corps
L’être humain, l’animal

Enfin l’argile se dresse
S’érige
Une forme s’ébauche
Se précise
UNE COULEUR

Noire
Blanche
Veinée

UN SON...le battement régulier, rythme des forêts équatoriales
Tambour frappé par l’enfant de la jungle.


Murmure
Balbutiement
Il voit les arbres, les torrents,  les mers
Les vagues frappant la grève du continent.
L’argile devient un monde, des êtres humains, des animaux
De minuscules formes microscopiques.
Ça bouge
Ça respire
Ça vit