samedi 1 février 2014

OR DES MOTS

Or des paroles écrites
Bues.

Une brillance dans le sombre de la pensée

Le chant de gorge
Le corps en extase
Un regard et des larmes...

Sel des larmes.

vendredi 31 janvier 2014

Fashion model on the seventeenth floor.




Fashion Model / Pixélisation

*





La tour de verre au cœur de Manhattan
                                            Dix-septièmeÉtage
Je pousse la porte
Un geste délicat pour ne pas troubler le silence feutré.

Étendue, ma compagne,
Elle qui ressent nos caresses aveugles,
Pourtant ce n’est pas l’instant de chaleur douce,
De tendre parfum,
Et de gestes calmes.
Elle me dit dans son sommeil avoir entendu un rossignol chanter.
Nuit, étrange vibration que le chant de l’oiseau
Il vient de très loin,
D’une mémoire oubliée.
Les rues sont un fleuve en furie,
Difficile de vivre
Ces instants de maladie.
Je referme la porte.
Je contemple.
Ma main se perd dans l’intime,
Et mon regard…




*








MANHATTAN









Groupe SCORPIONS in Athènes 2013. Born to touch your feelings (live in Athènes)


PRIÈRE DU MATIN

Sur le fleuve Casamance...


Notre pirogue
Tranche le cœur étoilé
Tes fragilités...

*

La chèvre bêle
chant d'amour et de noce
parfum du matin.

*

Le bijou secret
Palpitations des plaisirs nocturnes
Un chant roucoulé.

©christiancazals

jeudi 30 janvier 2014

Ré-écriture de la Fleur Rouge ©christiancazals






©agnès BalaŸ



LA FLEUR ROUGE

Prologue.

Ce que je voudrais dans cette explosion de joie, fragmentation des jours tristes qui s’éloignent, hurlement des animaux sauvages broyant mes os, souillant mes organes de la vie, de la vie qui file à la façon de la ligne du pêcheur brutalement tendu par l’espadon, ce que je voudrais dans les tremblements de mon corps, ce que je voudrais apprendre des larmes qui subitement coulent le long de mes joues, déposant leur sel sur mes lèvres fissurées par le gel, ce que je voudrais… pourquoi la solitude, la marche insensée dans ce désert de mots, les mots qui sortent de ma bouche, se répandent sur le sable gris de mon espérance, espoir de fuite en avant, vers le soleil ou les astres lumineux perdus dans ce lointain désir que j’ai de purifier, de clarifier, d’ordonner, d’exciser pour découvrir l’intérieur de mes rêves, exciser le pistil d’une fleur, puis sucer la liqueur ambrée qui s’épanche et la boire indéfiniment, m’en gaver et la laisser agir lentement, longues années d’attente fébrile, longues années de prison, odeur des murs moisis, souvenirs de ces odeurs qui reviennent régulièrement aux heures du soir, heures d’inquiétude quand le jardin s’assombrit, quand la lune grimpe le long du mur, le mur couvert de lierre, là bas, après le bâtiment qui gémit la respiration lente des corps qui souffrent. Un chien me garde, servile, créature aux dents jaunes, déchaussées, qui sentent fort quand il s’approche pour m’observer par le judas, le regard et l’odeur forte…. LA CHAROGNE.



*


Les faits

Séquence 1. Intérieur nuit train.

Dans ce train début du siècle, compartiment tendu de tissu rouge élimé, taché, plongé dans une demi-pénombre. Une lampe est suspendue sur le mur latéral.

Assis sur la banquette du compartiment un homme retenu par une camisole de force se tient très droit, le regard fixe, lointain. Il est encadré par deux infirmiers en blouse visiblement très fatigués, les yeux mi-clos.

L’homme : S’il vous plaît, mon secrétariat est-il averti de notre arrivé ?

L’infirmier (las) :   Oui  Oui.


Séquence 2 : Intérieur petit matin. Asile

Une pierre au sol porte une inscription souhaitant la bienvenue aux arrivants.
On découvre un vaste hall d’entrée, très long, éclairé par des hautes fenêtres armées de barreaux qui donnent à ce lieu une ambiance carcérale.
Des pas résonnent sur le sol dallé de pierres.
Au fond de la salle une grande table de bois, derrière laquelle est assis un personnage imposant occupé à des écritures.

Voix off de l’homme en camisole. (forte et autoritaire)

Au nom de sa majesté impériale je déclare qu’il faut procéder à l’inspection de cette maison de « fous » !
Surpris le secrétaire lève les yeux et le fixe intensément.

Séquence 3 : Intérieur petit jour, chambre du « fou » ;
Au plafond large tache d’humidité. Le visage du fou sort de son sommeil. La tache fait apparaître des visages étranges, cris off, ricanements, pleurs, tous ces bruits viennent de l’étage.
L’effroi se lit sur son visage, les visages l’observent avec ironie.
Le fou est assis sur sa paillassse et son regard fixe avec intensité la tache du plafond et les encoignures des murs.
Il y a de la moisissure et par endroit une fleur, rouge, semblable à un coquelicot.
La porte attire son regard, surtout le judas.










mercredi 29 janvier 2014

Lettre poème de Croukougnouche du 19/2013. 1° version de Miscellanées

Christian pense à vous...

Christian est encore exilé
au pays des blouses blanches
Aux pas feutrés...
Sa plume en suspens
Trace à mots invisibles
Le courage inébranlable  
Du poète ..

le Printemps arrive


SOUVENIR...

POUR A.H



Réflexions improvisées pour A.H



O douceur de l’automne ! Dans le vieux parc nos pas sonnent légers

Sous les arbres en haute voûte. O Qu’elle est grave, la face d’hyacinthe du crépuscule !



J’écarte la lourde porte cochère, ton visage se dévoile emprisonné dans un buisson ardent, les boules de feux parsèment ta chevelure.



La source bleue à tes pieds, le rouge silence mystérieux de ta bouche,

Assombri par le sommeil des feuillages, l’or obscur des tournesols fanés…

Tes paupières alourdies de pavots rêvent doucement à mon front

De calmes cloches vibrent dans ma poitrine. Ton visage

Est un nuage bleu descendu sur moi dans le demi-jour.



L’emporter avec moi dans mon voyage éternel.

  

AR CARTER  George Trackl
AR CRISTY Christian CAZALS

mardi 28 janvier 2014

LES ARTISTES



UN ARTISTE C’EST QUELQU’UN QUI OSE DIRE.

JEAN GENET



LES ENFANTS OSENT DIRE TOUT CELA.

ILS SONT BIEN TOUS DES ARTISTES.

ALEXANDRE ROMANES

lundi 27 janvier 2014

UNE LUTTE

LE GUERRIER




 



Se battre, lutter et jouir du parfum de la nuit.

Une arme étrange sous le bras du guerrier

Et sa longue robe de soie

Enveloppe le corps de souffrances accumulées

Un ventre balafré

Mais une démarche souple,

Glissement sauvage du félin au combat,

Du samouraï

Dans les ruelles du village abandonné.

Le combat est quotidien,

Éternel dans mes pensées.


Ton soutien quand je reçois ton sourire.