samedi 29 octobre 2011

Poème pour Marbesse

Envoi pour Marbesse


La mare aux nymphes



L’enfant nu de la Forêt.


Il aimait patauger
Du bout des pieds déplacer la vase
Troubler la limpidité de l’eau
Faire fuir les animalcules qui peuplaient la salade aquatique
Chevelure  des nymphes
Sous le regard lointain d’Ophélie.

Comme il disait
L’eau il aimait y mettre ses mains
La frapper car elle rejaillissait en mille gouttelettes
Mordorées dans la douceur du soleil filtré par les arbres immenses du domaine
Il lui semblait qu’elle donnait cette force

ET PUIS ELLE SENTAIT BON.

Il y avait de l’énergie
dans cet élément,
une énergie transmise à son petit corps de lutin
et qui montait en lui en fraîcheur bienfaisante.

Un peu plus haut
Dans l’amoncellement essoufflé des rochers : la cascade.
Maigre ruissellement de l’eau
Chuintement discret
Mais la puissance est là
La force de vie
Est apportée à cette mare
Et le cheminement de la vie jusqu’à l’évaporation,
Le déluge
Les fleuves qui parcourent le monde
Les immenses glaciers des montagnes élevées.

BUDDHA SOURIT A L’ENFANT.

Un buddha bienfaisant
Montre l’étendue du parc.

Le lieu énergétique de ce lieu de paix :
Un immense phallus de roche .





























©cazalschristian2011












LECTURE AFRICAINE

LECTURE AFRICAINE


[…] le poète est une ombre craintive sur un fauteuil déchu face au lampadaire éteint d'une mosquée endormie et rêve au jour qui se lèvera sans lui.
Samira Negrouche

      Faut-il raconter un recueil de poèmes ? Si celui-ci s'y prête, pourquoi pas ? La vélocité des aveux de la poète algérienne - où ses perceptions se mélangent aux notations autobiographiques - décourage toute tenta tive d'interprétation péremptoire (1). Cette limitation est heureuse. Elle ouvre au lecteur la possibilité de goûter l'essentiel, ce qui revient à con templer, autant que faire se peut, la beauté des formules. Nous lisons par exemple : "cet homme léopard / sur le départ de course et [qui] s'en va caresser / l'horizon (2)". Voilà, le paysage est planté, le cap, fixé. Le Beau est la quête de toute poésie vraie. Notons déjà une première et discrète allusion à Senghor, le grand poète séné galais - le "lion" Léopold, qui se dit aussi "léopard" -, tout détail que nous retrouverons quelques pages plus loin. Samira Negrouche n'est certaine ment pas la première écrivaine du Maghreb à montrer son accointance avec l'Afri que noire. Je pense au Tunisien Tahar Bekri, je pense à Kateb Yacine, je pense aux poètes ma rocains… Mais revenons aux considérations relatives au père. La stance qui suit mériterait d'être citée intégra lement :
     
      c'est une âme
      errante
      à la recherche de la mémoire
      solitaire et oublieuse
      qui croit se laver
      sous les pluies d'orages
      et de sang

TEXTES en FRAGMENTS: LECTURE AFRICAINE

TEXTES en FRAGMENTS: LECTURE AFRICAINE

dimanche 23 octobre 2011