samedi 22 septembre 2012

LE BLEU 2

BLEU 2





Je ne sais comment faire pour que mon cœur batte
Je ne sais comment faire pour que ton cœur batte
Impose le silence dans mon cerveau bousculé
Je ne sais comment faire pour...

Peut-être la page blanche?

Enfin le Bleu.

Des larmes en perles de cristal.

Alors elle déplia son corps
qu'elle avait en merveilleuse plante.
Le froid de la nuit
accentuait la rigidité de ses formes,
le petit matin
un bleu profond
laissait la pleine lune inonder la couche
la moustiquaire voletait
et
le cri effrayé des oiseaux migrateurs ponctuait le ressac.

Elle sentit la douceur d'une main.
Un souffle.



mardi 18 septembre 2012

ROUGE

RED 1
RED



Rouge

Se dégage

La chaleur

celle d'une couleur

et se répand en brume parfumée

en geste et posture féminine,

une danse

sur un tapis de couleur chaude.

Le rouge se dégage.

Le rouge est là.

Présent.

Palpable.

Un rouge au corps.

Je m'étend dans le rouge

et en jouit...

dimanche 16 septembre 2012

Ô CAPITAINE! MON CAPITAINE!

Ô Capitaine ! mon Capitaine ! fini notre effrayant voyage,
Le bateau a tous écueils franchis, le prix que nous quêtions est gagné,
Proche est le port, j'entends les cloches, tout le monde qui exulte,
En suivant des yeux la ferme carène, l'audacieux et farouche navire ;

Mais ô cœur ! cœur ! cœur !

Oh ! les gouttes rouges qui lentement tombent
Sur le pont où gît mon Capitaine,
Étendu mort et glacé.

Ô Capitaine ! mon Capitaine ! lève-toi et entends les cloches !

Lève-toi - c'est pour toi le drapeau hissé - pour toi le clairon vibrant,
Pour toi bouquets et couronnes enrubannés - pour toi les rives noires de monde,
Toi qu'appelle leur masse mouvante aux faces ardentes tournées vers toi ;

Tiens, Capitaine ! père chéri !

Je passe mon bras sous ta tête !
C'est quelque rêve que sur le pont,
Tu es étendu mort et glacé.

Mon Capitaine ne répond pas, pâles et immobiles sont ses lèvres,

Mon père ne sent pas mon bras, il n'a ni pulsation ni vouloir,
Le bateau sain et sauf est à l'ancre, sa traversée conclue et finie,
De l'effrayant voyage le bateau rentre vainqueur, but gagné ;

Ô rives, Exultez, et sonnez, ô cloches !

Mais moi d'un pas accablé,
Je foule le pont où gît mon Capitaine,
Étendu mort et glacé.


Walt  Whitman.

( En réponse à un commentaire lu dans un blog