samedi 14 juin 2014

NATIVITÉ DE L'ENFANT ROI. Editions IN OCTAVO Harmonie Christian CAZALS

de Christian CAZALS.  HARMONIE  /  Nativité de l'enfant roi

Le guerrier bleu veille l'enfant né sous les étoiles.
Des pierres ciselés par le gel lui font une couche de fortune et le brouillard
remonte de l'oued un épais manteau de laine fluide.

Le guerrier bleu veille l'enfant né sous les étoiles et prend la main de la femme aux yeux de lac
des hauts plateaux.

Ensemble ils ont repoussé la roche friable, portail millénaire fissuré par le vent.

L'enfant dort.

Une chamelle lui offrira son lait et le chien décharné, nourri de grillons, une langue chaude sur le front.

Le peuple du désert se met en marche et des pistes innombrables sillonnent les dunes,
s'entrecroisent du Nord au Sud, du Levant au Couchant.

Une étoile, une lune, le prince de l'oasis la plus lointaine, une cruche d'eau fraîche puisé
au puits très profond désigné par l' ange quand il fait chaud et que le silence caresse nos oreilles.

Ce sont les offrandes faîtes à l'enfant, l'enfant né de la rencontre fortuite du guerrier bleu et de la femme aux yeux de lac des hauts plateaux.

L'enfant dort.

À l'aube d'un geste simple, l'enfant repoussera le guerrier bleu, la femme cachée, et son regard bienveillant aidera le vieil homme perdu sur les piste du désert.

Son regard bienveillant caressera le soldat égaré, assoiffé de sang.

À l'aube, d'un geste simple, l'enfant enveloppa le monde dans son lange étoilé,
Le geste du pêcheur lançant le filet
Le geste du pêcheur recouvrant l'infini.


National Géographic


 

GALERIE LINARD . de Office de Tourisme L.G.A

Rémy Jacquier réalise à la fois des sculptures, des dessins, des installations et des performances qui se fondent sur un système très personnel d’équivalences avec la littérature, la science ou la musique. En jouant sur des notions de déplacement, ses oeuvres mettent en forme les articulations de la pensée, par le langage plastique elles montrent le cheminement de l’idée, elles bâtissent l’architecture de la dérive conceptuelle. Son travail trace d’étranges trajectoires et invite le spectateur à parcourir une pensée comme on traverse un paysage.

jeudi 12 juin 2014

LA CHAMBRE DES MUSES.



La chambre des Muses.

Pondichéry

C’était une chambre située au sommet d’un immense building construit par les Européens.
On y accédait par un escalier de marbre, tous les matins astiqué par une femme en sari, à genoux sur la surface humide.
Les oiseaux pénétraient le matin en passant par le toit ouvert au sommet et enchantait le réveil des voyageurs, leur chant rythmait la première danse amoureuse de chacun, les gestes langoureux prenait une ampleur sacré et la maison immense s’ouvrait ainsi à la vie.
Cette chambre méritait son nom car c’était un havre de paix et un refuge pour ces enchanteresses des différents arts qu’elles offraient aux occupants.
La paix régnait en ce lieu.
Ce fut ce séjour à Pondichéry qui fit de moi un fils de LA MÈRE.
Mes pensées voyagèrent dans le golfe du Bengale.







L' ENTRAINEMENT

mardi 10 juin 2014

CLAP DE FIN



Miscellanées 2 . Une lutte

Miscellanées est un blog qui exprime notre lutte.
La lutte pour la vie. Une vie consacrée à l'écriture et à la poésie. Aux rapports humains et à tous les arts proches de l'expression, que ce soit la peinture, la sculpture, le cinéma, la photo, la vidéo.
Surtout la danse, art sacré, art d'une de nos muses, qui a su me ramener à la vie, et de celle qui un jour de coma, posant pendant une journée la paume de sa main sur la Kundalini a redonné l'énergie nouvelle à ce qui est nécessaire pour la danse vitale.
Hermit est la première recherche pour une vidéo tournée en Espagne. Pour l'instant nous ne connaissons pas la fin 

dimanche 8 juin 2014

TOMBE DU POÈTE JEAN GENET



 Une tombe sur l'étendue -pierre de lave-
noircissant le rouge de poussière
touffeur d'un après-midi flamboyant.

Tes mains
serrant le fruit juteux
rafraîchissant l'étreinte du soleil et là-bas une fois sur le sol d'Afrique
Abandonné
la mer
le bleu à l'horizon blanchit
et le silence autour de la pirogue
pointant son étrave vers la falaise
le clapotis
le sel sur ta bouche

ton corps en figure de proue
recevant la brise musquée du désert traversé.
Il est venu mourir s'étendre pour l'éternité
le lourd manteau de terre lui servant de linceul
la terre rouge pénétrant ses orifices
la pluie brouillant son regard et l'air chargé de cris d'oiseaux et de vents maritimes
en concert la nuit le jour
un tourbillon de vie dans ce lieu retiré au-dessus de la ville.
La ville qui la nuit n'en finit pas de s'illuminer et de cracher les flammes de ses incendies.
Il est venu mourir le poète sur cette falaise écarlate
il a creusé sa tombe en s'aidant de ses ongles
arraché les roches encore brûlantes au feu d'une lave visqueuse
s'écoulant inexorablement du sexe ouvert d'un volcan cicatrice ancienne du premier continent.