samedi 28 septembre 2013

BLEU



BLEU


BLEU PROFOND.



Très bleu profondément,
jusqu’à ne plus voir.
Un ange tient le soleil contre son cœur,
Ses ailes se replient et le visage pleure.

©in octavo/christiancazals




 La Page



 
Je ne sais comment faire pour que mon cœur batte

Je ne sais comment faire pour que ton cœur batte

Impose le silence dans mon cerveau bousculé

Je ne sais comment faire pour...



Peut-être la page blanche?









TOTAL NUDITY IN THE FOG

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FORMENTERA / in the fog

vendredi 27 septembre 2013

ÉDITORIAL BEAUX ARTS Fabrice BOUSTEAU



Je viens de terminer la lecture de l’éditorial du numéro de Beaux Arts écrit par Fabrice Bousteau. La  question était : « Pourquoi la Télévision rend - elle l’art contemporain si caricatural ? » Il nous parle d’un constat effrayant : « En France l’Art occupe moins de temps d’antenne à la télévision que trente ans auparavant. Cela alors que le nombre de chaînes a explosé ! »
« La télévision est devenue une machine à abêtir et cela explique cette diminution alors que le nombre d’artistes, de galeristes, d’expositions temporaires, de collectionneurs ne fait qu’augmenter.
La télévision ne vend que des produits de consommation de masse comme le déclarait en 2004 le PDG de TF1 Patrick LE LAY.
Pour qu’un message publicitaire soit perçu il faut que le cerveau du téléspectateur soit libre. »
L’art est complexe. Il suppose une exigence et de l’attention.
« L’art contemporain est devenu un marché mondial spéculatif et il atteint parfois des prix obscènes. Des nouveaux riches sont à sa tête. Le marché de l’art a explosé. C’est le lieu d’une comédie sociale et de ses stratégies marketing et de ses indécences. »
J’ai survolé cet article et je n’ai pu qu’essayer de vous transmettre l’essentiel.
Je vous conseille d’acquérir le numéro d’Octobre de Beaux Arts. Ainsi vous pourrez lire la totalité de l’éditorial, l’étudier, l’analyser et en retirer la substantifique moelle.

Christian Cazals

jeudi 26 septembre 2013

PRIÈRES HEBDOMADAIRES / CHANT 1

La lune blanche
Sourire en coin sur l'herbe
Jardin nocturne

*

Cri de l'animal
Mitan du lit parfumé
Gestes et senteurs.

*

L'enfant rit la joie
Flèche pirogue, le bateau file, tangue,
Chant clair matinal.

ÉTRANGE PLEINE LUNE

ÉTRANGE PLEINE LUNE


LE POÈTE

"... en quête de lui même, des sensations ressenties, de SON intérieur qui vit et se transforme. Un corps qu'il bâtit peu à peu, dédoublement religieux, quasi mystique, incantation.
Nous participons au cortège, non pas funèbre, mais un cortège de chants, de fées, d'êtres venus d'ailleurs, il y a un grand soleil et des étoiles dans le regard des femmes du monde que je fréquente. La kundalini circule en moi..."
Mes pensées du matin....

mercredi 25 septembre 2013

Merci à Jacqueline Waechter pour sa contribution en forme de commentaire.

Jacqueline Waechter a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "LE TEMPS ÉCOULÉ" :

Temps passés Trépassés Les dieux qui me formâtes
Je ne vis que passant ainsi que vous passâtes
Et détournant mes yeux de ce vide avenir
En moi-même je vois tout le passé grandir

Rien n'est mort que ce qui n'existe pas encore
Près du passé luisant demain est incolore
Il est informe aussi près de ce qui parfait
Présente tout ensemble et l'effort et l'effet

Guillaume Apollinaire

extrait du poème Cortège
http://fr.wikisource.org/wiki/Cort%C3%A8ge_(Apollinaire)

Festival du Film

Images intégrées 5
Images intégrées 3





Images intégrées 4
Galerie Eric Linard

mardi 24 septembre 2013

Cipm de Marseille / Exposition Frédérique LOUTZ




klm





klm
Exposition du 27 septembre au 30 novembre 2013
klm


Vernissage
suivi d'interventions de
Yves Tenret et Frédéric Valabrègue

Le vendredi 27 septembre à 18 h 30
au cipM

Entrée libre
klm
Frédérique Loutz, née près de la frontière avec l’Allemagne, puise son inspiration aussi bien dans l’imagerie populaire, l’univers du cirque, des funambules ou du carnaval, les contes allemands, que dans les sujets récurrents de l'histoire de la peinture. Dans ses aquarelles, dessins à l’encre de chine ou sculptures, le spectre de poupées disloquées, jouets, statuettes, bêtes empaillées, crânes humains et autres objets bizarres, trouvés ou spécialement construits par l’artiste, s’entassent, se heurtent et se cassent, flottant sur la surface du papier blanc, ou en chute libre.

LE TEMPS ÉCOULÉ



Le temps écoulé….


Sur les bords du lac
La froidure de la haute montagne
Glisse sur mes lombes
Une kundalini caressante
Une morsure,
Et j’amasse des pierres,
Des cairns
Qui indiquent mon
 ultime voyage,
C’est le temps écoulé
La paresse des jours vides
Aussi la joie de me retrouver
De sentir à l’intérieur
La vibration intense
D’un muscle fatigué par une marche épuisante,
Moi
Instrument à corde
Corde basse et chanterelle,
Musique ancienne qui résonne,
Glisse sur la route,
Emprisonnée,
Longtemps ficelée
Oubliée au fond des poches

*

J’attends que la nuit vienne
Éparpiller le tout sur l’herbe fraîche,
Ecouter au printemps le chant du vers luisant.


©christiancazals

lundi 23 septembre 2013

L'ORIFLAMME

Une oriflamme
La toison rougeoyante parsemée
de pierres bleues
d'épines sanglantes
fendue verticalement
elle se dresse à l'horizon
appelle le guerrier
lui fait courber la tête
jouit de sa force de bête
et le laisse pantois
Dans l'ombre des charniers
des vallons bouleversés
des ferrailles étalées
Seul l'homme peut ainsi se courber. 

©christiancazals

SATYRE de la fontaine du VAL des NYMPHES


PRÉAMBULE

La construction d'un poème érotique répond à de nombreux impératifs à commencer par le respect dû au modèle qui est à l'origine du texte mais aussi à celui dû au lecteur. L'écrivant se doit de rechercher une perfection parfois difficile à trouver. Ce blog et en particulier les deux poèmes concernés et déjà cités dans le titre en sont le vivant exemple.
"Le respect porté aux autres rejaillit sur soi,
si l'on nie le sacré dans l'autre, on nie le sacré en soi."


Sa main
Sa main qui, avec nonchalance, parcours le torse velu du compagnon alangui, gisant à son côté, un soupir, un son léger gorge déployée,
elle laisse aller son geste.
La volupté de l'instant fait chanter le mâle échauffé,
son regard est perdu...
La clarté du petit matin laisse entrevoir la raideur luisante dressée en forme d'hast, arme du combat qu'elle livre jusqu'à remporter la victoire.
©christiancazals
 

dimanche 22 septembre 2013

MÉDITATION

Bois et ventre rond
Enfant rouge de la terre
Sourire bonheur.
*
Respirer Gorée
Pleurer penser et prier
Toi, te souvenir...
*
Le fleuve respire,
Ruse sommeil et langueur
De l'hippopotame.
*
Une eau profonde
pirogue blanche de bois
reine des îles.

*

LA VALISE... FEMME LOUVE.

...la nuit blanche palpite cendre humide marquée par l'empreinte du doigt l'âtre de la cheminée fume encore le chat dort et sa tête repose sur le chenet en fonte le visage de l'ange se penche/ quelques gouttes de pluie tombent sur les jeunes feuilles du noyer larmes fraîches au jardin qui s'éveille un serpent s'étire et siffle en direction du mulot qui sort de terre le pas du jardinier avance délicatement sur l'herbe rosée et le sabot marque son empreinte un renard guette sa proie/ la femme louve balance les seins et les cuisses s'allongent le relief de ses muscles marque le vêtement souple qui l'enveloppe le vent soulève un pan de la jupe tissée découvrant ses pattes élégantes une griffe arrache l'aile du papillon qui gémit sur le pistil d'une rose trémière son crane d'os friable s'ouvre et répand une poudre dorée le vent  l'emporte.../
l'homme sembla sortir du mur chaulé de l'entrepôt croulant de caisses des plumes de la volaille maintenant morte se répandait une odeur pestilentielle il se glissa dans le dédale des containers il s'approcha de la fée sauvage et lui dit: << j'apporte cette valise en carton que tu convoites depuis longtemps cette nuit j'ai débarqué du paquebot l'eau noire clapotait autour du canot et quelques rats flottaient le ventre ouvert et à demi dévoré par les poissons carnassiers qui vivent dans le port... prend ouvre....>> l'homme se retira disparaissant dans la brume matinale...



©christiancazals