jeudi 16 août 2012

LA PAIX . Le ciel Mauritanien

Épuisé par un parcours dans le désert.
Le calme et la fraîcheur d'une chambre isolée.
Une douche bienfaisante.
Une jeune femme pour vous servir un thé bouillant.
Elle a des yeux de braise, masqués par un tchador. 
Se déplace en silence.

La colombe roucoule la Paix.
LA PAIX   Le Ciel Mauritanien
Je m'endors

LA ROUE DU TEMPS

LA ROUE DU TEMPS

mardi 14 août 2012

Chant de la Caverne







LES SEPT DORMANTS
Chant de la Caverne

Ils sont enchaînés.

Les pieds, nus, simplement retenus par des bandes de cuir,
une neige poudreuse,
parsemée de plaques de glace sur lesquelles il faut marcher avec prudence et délicatesse,
un vieux chien gris les précède et trottine sur le chemin muletier taillé dans le roc à flanc de montagne.

Ils sont sept et la buée sort de leur bouche.

Ils sont enchaînés.
Escortés,
Ils avancent, surveillés par des hommes en arme.
Comment pourraient-ils s'échapper?
Pourquoi fuir le sommeil promis?
Et le repos de l'homme de charité.

Ils sont sept et la buée sort de leur bouche.

Ils sont enchaînés
Parfois une prière marmonnée par le groupe
Un regard vers l'homme de tête
armé, bardé de sangles et de cartouchières.
Un vieillard se traîne 
chute sur la roche gelée.

Ils sont sept et la buée sort de leur bouche. 

Ils sont enchaînés
La colonne vêtue de hardes
et de voiles masquant le visage
longe le chemin des grottes.
Très bas le désert, immense de pierrailles et de sable,
on aimerait s'y rouler et se fondre dans le sol.

Ils sont sept et la buée sort de leur bouche. 

Les corps se ploient de plus en plus
un chant entonné dans le froid
 difficile
L'écho emporte cette prière fervente 
et la dépose dans le mystère des lieux sacrés.
Le soleil levant couronne la cime des pensées éternelles.

Ils sont sept et la buée sort de leur bouche.

Une ferveur monte en moi - dit l'un -
Un frisson parcourt mon corps - dit l'autre.  
Chacun d'exprimer ce qu'il ressent.
Chacun de voir la mutation du visage du frère qui le côtoie.
Une prière et les yeux mi-clos. 

Ils sont sept et la buée sort de leur bouche.

En tête de colonne
Djellaba déchirée et grasse de crasse
Visage lacéré, lèvres gonflées,
Le voile sur le visage,
Il dirige, et surveille, se dirige vers la falaise percée de grottes.

Ils sont sept et la buée sort de leur bouche.

Marche difficile
Hésitante
Un vent froid frappe les visages
Glace les jambes aux articulations
Pétrifie le corps

Ils sont sept et la buée sort de leur bouche.

Brume matinale toujours persistante.
La roche disparaît dans le lointain
Parfois le cri de l'oiseau de proie
Un arbre craque et s'abat
Le chant d'un imam dans le village lointain et rebelle.

Ils sont sept et la buée sort de leur bouche.







lundi 13 août 2012

SUR LA ROUTE DES CARAVANES



Fruit du Désert



Une route parcourant le dédale des dunes de sable jaune,
la caravane s'étire
les femmes voilées portant des charges et guidant les bêtes,
le chameau, le dromadaire,
les chèvres aux flancs creux,
le chien hirsute,
l'homme est assis sur l'animal de tête
seuls les yeux brillent,
le voile est bleu et fendu.
On découvre un regard de feu.

La route est parsemée de fruits-légumes qui offrent aux animaux une alimentation énergétique
de sucre et de suc frais qui s'écoule le long des lèvres.

Ainsi la caravane parcourt les immenses étendues du désert.

Mais les fruits sont rares