La ruine ensevelie.
Un mur de pierre rongé par le lierre sauvage, des fenêtres arrachées, le bois pourri des battants jonche le sol,
les vitres brillent sous la lune montante, le chant du grillon.
J'avance difficilement sur le chemin boueux, mes pieds glissent dans les ornières creusées par les roues des chariots de la ferme.
Écarter les branches basses qui fouettent le visage.
Enfin trouver refuge dans la cahutte du jardinier encombrée de pelles, bêches, pioches,sacs d'engrais et rouleaux de fil de fer.
Pouvoir lire la missive découverte dans la boîte aux lettres défoncées.
Un papier froissé, tachés, une écriture maladroite.
*
D’un père à sa fille
J'avance difficilement sur le chemin boueux, mes pieds glissent dans les ornières creusées par les roues des chariots de la ferme.
Écarter les branches basses qui fouettent le visage.
Enfin trouver refuge dans la cahutte du jardinier encombrée de pelles, bêches, pioches,sacs d'engrais et rouleaux de fil de fer.
Pouvoir lire la missive découverte dans la boîte aux lettres défoncées.
Un papier froissé, tachés, une écriture maladroite.
*
D’un père à sa fille
Je serai ton père
Un père qui ne
connaîtrait rien ou très peu de sa fille
Et toi la fille d’un
inconnu qui serait un étrange personnage
Une sorte de vagabond.
Tu es aux prémices de la
vie
Et moi au crépuscule.
Ton énergie est celle que
ton corps exprime, la joie, le bonheur.
Moi je flirte au coucher
du soleil avec la camarde.
Et puis un soir de
grande tristesse elle m’emportera,
Me fera passer le
fleuve.
Tu ne seras plus qu’un
souvenir,
Une fleur immense
La tige se ployant quand
le vent souffle fort.