mercredi 5 février 2014

LE JARDIN MALADE


Et puis il y a des fleurs étranges
Des noires
Des rouges sombres
Elles ont des tiges démesurées
Des épines sanglantes
Elles ploient sous le poids du calice.

Une musique dans ce jardin
Et des oiseux étranges
Le bec luisant.
Prêts à déchirer la chair de celui qui s'approche de trop près.

Elle ouvrit la porte
Un doigt sur la gâche rouillée, une paume blanche, délicate poussant le battant aux armoiries anciennes.
Le chant plaintif d'une charnière fatiguée et le sifflement du merle accueillirent nos paroles murmurées.
La lune montrait la grande pierre plate moussue sur les bords et dans les
fissures centenaires, les parterres de fleurs endormies et l'arbre mort aux bras écartelés.
Un jardin de curé!

Elle s'étendit lovant son corps dans les imperfections de la roche, une brise parfumée enveloppa mon visage.
Ce fut une fraîcheur, un élan du corps, puis un chœur parmi les étoiles.
La rosée nous recouvrit, un voile de soie diaphane, ce fut le soleil du matin encore frais et d'une grande pureté, il berça notre ravissement jusqu'à la grande chaleur de midi. 

© christiancazals  mars 1999

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