LE
JARDIN MALADE
Et
puis il y a des fleurs étranges
Des
noires
Des
rouges sombres
Elles
ont des tiges démesurées
Des
épines sanglantes
Elles
ploient sous le poids du calice.
Une
musique dans ce jardin
Et
des oiseux étranges
Le
bec luisant.
Prêts
à déchirer la chair de celui qui s'approche de trop près.
Elle
ouvrit la porte
Un
doigt sur la gâche rouillée, une paume blanche, délicate poussant
le battant aux armoiries anciennes.
Le
chant plaintif d'une charnière fatiguée et le sifflement du merle
accueillirent nos paroles murmurées.
La
lune montrait la grande pierre plate moussue sur les bords et dans
les
fissures
centenaires, les parterres de fleurs endormies et l'arbre mort aux
bras écartelés.
Un
jardin de curé!
Elle
s'étendit lovant son corps dans les imperfections de la roche, une
brise parfumée enveloppa mon visage.
Ce
fut une fraîcheur, un élan du corps, puis un chœur parmi les
étoiles.
La
rosée nous recouvrit, un voile de soie diaphane, ce fut le soleil du
matin encore frais et d'une grande pureté, il berça notre
ravissement jusqu'à la grande chaleur de midi.
© christiancazals mars 1999
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