FLEUVE
Partagé
en son milieu
Éventré
écartelé
Muselé
le tourbillon gronde
Disparaît
la feuille sèche
La
bouteille messagère.
Sur les
rives domestiquées le béton.
On
entend la nuit le monstre gémir
Vapeur
rejetée par les naseaux verticaux.
Lumière.
Ceinture de feu.
Les
barges glissent, silencieuses,
Bousculent
le dos scintillant de la carpe centenaire.
Un gémissement.
Le
cormoran s’abat et plonge son bec effilé dans la vase irradiée.
Le fleuve large
s’étale vers la mer, rapide, charriant les bois et les barques, les déchets
glaciaires, les cadavres, les martyres et les vierges encornées.
Le fleuve large,
riche de sa légende.
©christiancazals
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