vendredi 4 octobre 2013

LE SCARABÉE ÉGYPTIEN ( Après lecture de Bright Moments et de Jacqueline Waechter )



LE SCARABÉE

Le scarabée est surtout connu comme symbole égyptien.
C’est le symbole cyclique du soleil, c’est aussi un symbole de résurrection.
Image du soleil qui renaît de lui-même : Dieu  qui revient.
Dans l’œuvre picturale égyptienne le scarabée porte la boule énorme du soleil entre ses pattes.



Je pense que sur cette image le scarabée serait au centre de la boule du soleil.
Le dieu solaire revient des ombres de la nuit c’est pourquoi le scarabée est censé renaître de sa propre  décomposition.
Il symbolise également le cycle du jour et de la nuit car il roule une boule de feu dans laquelle il a déposé sa semence. Il est souvent appelé le Dieu Khêpri, le Soleil Levant.


On portait le scarabée en amulettes l'insecte cachant en lui le principe de l'éternel retour.
Sur des momies dotées d'ailes de faucon déployées comme sur le sarcophage de Toutankhamon le scarabée servait de talisman et étaient invoqués sur une formule du Livre des droits.
Le cœur de l'homme (le trépassé) est le témoin moral du défunt dans la scène de l'hypostasie ( pesée de l'âme).
Le symbolisme provient aussi des mœurs du scarabée pilulaire ou bousier qui roule sa boule, ou figure de l'œuf du monde d'où naît la vie.

jeudi 3 octobre 2013

L'OASIS

Photo

POINT 0






Elle est proche de point 0.
Défendue par des palmiers centenaires
Rugueux
ils permettent aux habitants des tentes de nomades
d'aller recueillir le vin de palme
qui est nécessaire pour l'ivresse du soir
les chants de femme et leur accouplement.
*
L'oasis est un étrange jardin
de fleurs noires
rouges,
elles paraissent saigner un liquide fétide,
elles ont des tiges démesurées,
des épines sanglantes.
Elles 
ploient sous le poids d'un calice mystérieux.
A ras bord 
il est plein de larmes.
*
Une musique dans ce jardin.
oiseaux immenses
ailes déployés
leur bec est luisant, noir, parsemé de longs filaments de sang
celui des étrangers égarés?


©christiancazals 

mercredi 2 octobre 2013

RÉSIDENCE à TANGER / LUC BÉNAZET

LUC BÉNAZET
actuellement en résidence cipM à Tanger



septembre / novembre 2013
En collaboration avec l
'Institut français de Tanger

Dans le cadre du Salon régional du livre de Tanger

Luc Bénazet
fera une lecture le vendredi 25 octobre 2013 à 16 h 30
à la délégation de la culture




Présentation :

Depuis l’an 2000, le cipM initie de nombreuses opérations à Tanger : présence au Salon du Livre, organisation d’un atelier de traductions croisées entre poètes marocains et poètes français, soirées de lectures, présentation du volume Cent titres 3, Poésie de langue arabe, rencontres diverses, organisation du « Colloque À Tanger » autour de la Beat Generation, enfin mise en place d’un programme de résidence de création. Cinq de ces résidences ont été organisées en collaboration avec l’Institut français de Tanger : Emmanuel Hocquard en 2006, Pascal Poyet en 2008 et Philippe Pigeard en 2009. Jean-Michel Espitallier en 2010, avec le soutien de la cinémathèque de Tanger, puis, de nouveau en collaboration avec l’Institut français de Tanger, Caroline Sagot-Duvauroux en 2011 et Danielle Mémoire en 2012. Pour l’année 2013, après Lola Créïs en début d’année, le nouveau résident est Luc Bénazet.


Luc Bénazet est un contributeur des revues Grumeaux, Ligne 13, MIR, et K.O.S.H.K.O.N.O.N.G.


Bibliographie :

m à o, éditions hors-série du MdP, 2007
nÉcrit, « Antiphilosophique Collection », Nous, 2009.
Envoi (avec Benoît Casas) Héros-Limite, 2012.
La vie des noms, « Antiphilosophique Collection », Nous, 2013.

« La respiration qui entre et sort par les noms et par la phrase n’est pas la respiration véritable, mais le rythme véritable du souffle est en relation avec elle. »
Il pratique la lecture publique et la performance sonore, seul et en duo (BéGR)

CONTRE (H. MICHAUX)

etCONTRE ( H. MICHAUX )






Je vous construirai une ville avec des loques, moi !
Je vous construirai sans plans et sans ciment
Un édifice que vous ne détruirez pas,
Et qu'une espèce d'évidence écumante
Soutiendra et gonflera, qui viendra vous braire au nez,
Et au nez gelé de tous vos parthénons, vos arts arabes,

Et de vos Mings.


Avec de la fumée, avec de la dilution de brouillard
Et du son de peau de tambour,
Je vous assoirai des forteresses écrasantes
Et superbes,
Des forteresses faites exclusivement de remous et de secousses,
Contre lesquelles votre ordre multimillénaire
Et votre géométrie
Tomberont en fadaises et galimatias et poussières
de sable sans raison.

Glas!Glas!GLAS! sur vous tous, néant sur les vivants;
Oui je crois en Dieu! certes il n'en sait rien!
Foi semelle inusable pour qui n'avance pas;
O monde, monde étranglé,ventre froid!

Même pas symbole; mais néant, je contre, je contre,
Je contre et te gave de chiens crevés.
En tonnes , vous m'entendez, en tonnes je vous arracherai,
Ce que vous m'avez refusé en grammes.

Le venin du serpent est son fidèle compagnon,
Fidèle et il l'estime à sa juste valeur,
Frères, mes frères damnés suivez-moi avec confiance,
Les dents du loup ne lachent pas le loup.
C'est la chair du mouton qui lache.

Dans le noir nous verrons clair mes frères.
Dans le labyrinthe nous trouverons la voie droite.
Carcasse, ou est ta place ici, géneuse, pisseuze, pot cassé?
Poulie gémissante, comme tu vas sentir les cordages
Tendus des quatre mondes!
Comme je vais t'écarteler!


H. MICHAUX

mardi 1 octobre 2013

LE FEU de Francis PONGE



LE FEU

Le feu fait un classement : d’abord toutes les flammes se dirigent en quelque sens…
(L’on ne peut comparer la marche du feu qu’à celle des animaux : il faut qu’il quitte un endroit pour en occuper un autre ; il marche à la fois comme une amibe et comme une girafe, bondit du col, rampe du pied)…
Puis, tandis que les masses contaminées avec méthode s’écroulent, les gaz qui s’échappent sont transformés à mesure en une seule rampe de papillons.

lundi 30 septembre 2013

POST MATERNITÉ- LA JEUNE MÈRE- TEXTE DE Francis PONGE in LE PARTI PRIS DES CHOSES.

Quelques jours après les couches la beauté de la femme se transforme.
Le visage souvent penché sur la poitrine s'allonge un peu. Les yeux attentivement baissés sur un objet proche, s'ils se relèvent parfois paraissent un peu égarés.
Ils montrent un regard empli de confiance, mais en sollicitant la continuité. Les bras et les mains s'incurvent et se renforcent. Les jambes qui ont beaucoup maigri et se sont affaiblies sont volontiers assises, les genoux très remontés. Le ventre ballonné, livide, encore très sensible ; le bas-ventre s'accommode du repos, de la nuit, des draps.
... Mais bientôt sur pieds, tout ce grand corps évolue à l'étroit parmi le pavois utile à toutes hauteurs des carrés blancs du linge, que parfois de sa main libre il saisit, froisse, tâte avec sagacité, pour les retendre ou les plier ensuite selon les résultats de cet examen.





LA JEUNE MÈRE

dimanche 29 septembre 2013

S.G HOFMANNSTHAL

Le poète est au centre de tout comme un écho sonore (1903)  Hofmannsthal



Liberté du poète que celle de méditer.
Répéter ad libitum les mots et les vers
qui chantent dans son cœur,
liberté de mettre en œuvre cet instrument de profonde inspiation
qui rythme ses pensées.
Peut-être ces respirations vont-elles ouvrir la voie au lecteur,
le faire passer de l'autre côté du fleuve.

Respirations...

©christiancazals


"C'est le prêtre ou le pèlerin qui chemine sur les sentiers de la démoniaque beauté"

Thomas Mann


CHEF RAONI 30 septembre - 5 octobre 2013, semaine de mobilisation sur tout le territoire brésilien. Avec l'avenir des Indiens du Brésil, qui pourraient perdre leur droit à la terre en octobre sous la pression des ruralistes, se joue en ce moment même celui de la planète.

L'Amazonie brésilienne, partie majoritaire du plus grand "poumon vert" de la planète, est en grand danger. Les populations indiennes qui y vivent, garants de sa préservation, sont dans le collimateur de l'administration de la présidente Dilma Rousseff. Leur situation était déjà difficile auparavant mais ni leurs droits élémentaires ni leur avenir n'avaient été jusqu'alors autant menacés que depuis l'entrée en fonction de la première femme chef de l'Etat dans ce pays, en janvier 2011. Le coup de grâce risque d'être donné cet automne. L'heure est grave et la mobilisation des citoyens du monde indispensable face à l'inertie de la communauté internationale.

Lire la suite sur raoni.com





Commentaire de Jacqueline Waechter

En commentaire à notre article sur l 'éditorial de Fabrice Bousteau, Jacqueline Waechter a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "ÉDITORIAL BEAUX ARTS Fabrice BOUSTEAU" :

« La télévision fabrique de l'oubli. Le cinéma fabrique des souvenirs. »
Jean-Luc Godard Jacqueline Waechter nous transmet cette pensée de J.L Godard: " 

SOUFFRIR





Souffrir d'être sur la branche et ne pas pouvoir voler
Souffrir "d'être" sans pouvoir chanter
Souffrir d'être bec cloué
Et corps lié
Souffrir d'avoir sa vie en bandoulière,
Rythmer chacune des heures de son travail,
Souffrir d'avoir le cœur très lourd
Beaucoup plus de peines que d'espoirs,
Souffrir "d'être" sans pouvoir aimer
Pieds et poings liés.

©christiancazals 




En commentaire M.L. ARMAND  rajoute à notre texte:

" Souffrir d' être un acteur impuissant devant certaines situations aberrantes de la vie..."