Au bord du Marais
Promeneur dans le vent noir, les roseaux secs chuchotent doucement
Dans le calme du marécage. Au ciel gris
passe un vol d'oiseaux sauvages;
Diagonale sur les eaux sombres.
Tumulte. Au fond d'une cabane délabrée,
La pourriture aux ailes noires prend son envol;
Des bouleaux rabougris gémissent dans le vent.
Soirée dans une auberge abandonnée: sur le chemin du retour
S'attarde la douce mélancolie des troupeaux qui paissent.
Apparition nocturne: des crapauds sortent des eaux argentées.
samedi 16 novembre 2013
Elke de Rijcke. EXPÉRIENCE POÉTIQUE DANS L'ŒUVRE DE du BOUCHET
•Elke de Rijcke, L’expérience poétique dans l’œuvre d’André du Bouchet, tomes 1 et 2, La Lettre volée, 2013, 44€ les deux tomes.
« Destructrice, caractérisée par l’indifférenciation voire l’inexistence des rapports, la société de la seconde moitié du XXe siècle aliène l’individu vis-à-vis du monde, du langage et de lui-même. Or, le degré zéro des rapports est également le point d’insertion ou d’intervention de l’écriture dans la société. C’est au degré zéro de tout rapport que l’écriture se propose de reconstruire les rapports détruits, une tâche à renouveler à l’infini étant donné l’impuissance de l’écriture face à la détresse de l’époque. Il est intéressant de souligner la torsion particulière qu’André du Bouchet impose à l’entreprise de la reconstruction : effectuée à même les rapports et le langage de l’époque, la reconstruction n’est possible qu’à la condition de la destruction du matériau destructeur. L’écriture travaille avec les éléments de l’époque, mais elle les engage dans une direction qui va à l’encontre de l’expérience culturelle. » (56)
« Destructrice, caractérisée par l’indifférenciation voire l’inexistence des rapports, la société de la seconde moitié du XXe siècle aliène l’individu vis-à-vis du monde, du langage et de lui-même. Or, le degré zéro des rapports est également le point d’insertion ou d’intervention de l’écriture dans la société. C’est au degré zéro de tout rapport que l’écriture se propose de reconstruire les rapports détruits, une tâche à renouveler à l’infini étant donné l’impuissance de l’écriture face à la détresse de l’époque. Il est intéressant de souligner la torsion particulière qu’André du Bouchet impose à l’entreprise de la reconstruction : effectuée à même les rapports et le langage de l’époque, la reconstruction n’est possible qu’à la condition de la destruction du matériau destructeur. L’écriture travaille avec les éléments de l’époque, mais elle les engage dans une direction qui va à l’encontre de l’expérience culturelle. » (56)
FENÊTRES - BALTHAZAR ET LA MÈRE -
Nous avons peu de choses pour nous protéger de ce déluge de fer et de feu. Nous sommes chez nous, dans le pays qui nous a vu naître, qui a vu naître nos enfants, et pour le conserver nous devons nous battre avec nos mains, avec nos ongles. Nous devons envoyer nos enfants et nos époux sur les terrains de combat, la ville ou le désert.
Nous défendons nos villes rue après rue.
L'envahisseur laissera tout le fer qu'il voudra, il brûlera tout sur son passage. Mais nous serons les plus forts et reconstruirons les villes, les routes et les lieux de prière.
Nous jetterons au fleuve les hommes de pouvoir et ceux qui nous ont trahi. Le peuple règnera et chacun pourra vivre sa vie jusqu'au repos de la vieillesse.
Balthazar.
Mère je ferai en sorte que tes vœux soient exaucés.
Nous défendons nos villes rue après rue.
L'envahisseur laissera tout le fer qu'il voudra, il brûlera tout sur son passage. Mais nous serons les plus forts et reconstruirons les villes, les routes et les lieux de prière.
Nous jetterons au fleuve les hommes de pouvoir et ceux qui nous ont trahi. Le peuple règnera et chacun pourra vivre sa vie jusqu'au repos de la vieillesse.
Balthazar.
Mère je ferai en sorte que tes vœux soient exaucés.
vendredi 15 novembre 2013
JAIPUR - INDIA
PALAIS DES VENTS JAIPUR INDIA |
Nom local | हवामहल |
---|---|
Période ou style | Architecture moghole et rajput |
Architecte | Lal Chand Usta |
Date de construction | Fin xviiie siècle |
Destination initiale | Palais de Sawai Pratap Singh |
Géographie | |
Pays | Inde |
Région | Rajasthan |
Localité | Jaipur |
Localisation | |
Coordonnées | 26° 55′ 26″ Nord75° 49′ 36″ Est |
RÉCIT DU COMBAT. NOIR
(Un éclairage très doux fait apparaître dans le fond de la scène, côté cour, l'endroit où s'est réfugiée la mère. Elle est en compagnie de Balthazar. Ils sont face à face et se tiennent par la main).
La Mère:
Bientôt les heures fraîches. Le soleil va descendre derrière l'horizon pour se cacher ensuite au creux des montagnes de roches rouges. Ibrahim ne saurait tarder.
Je sais qu'il est prudent et puis il sent les choses. Ce n'est plus un enfant malgré son visage d'ange. S'il voit que la tension monte dans les rues il restera chez son oncle jusqu'à la fin de l'alerte. Ibrahim est mon fils et je lui ai donné toute ma prudence et ma réflexion de vieille paysanne.
Balthazar:
Ne craint rien, mère, vient dans mes bras reposer ton corps fatigué par les veilles trop longues.Le vent de la nuit souffle parfois en tempête et tes yeux sont irrités par le sable du désert.
Notre pays est en guerre et le vent est chargé des miasmes et des pétales de fleurs décomposées.
La Mère
Je ne sais pas combien de temps va durer cette lutte inégale.
La Mère:
Bientôt les heures fraîches. Le soleil va descendre derrière l'horizon pour se cacher ensuite au creux des montagnes de roches rouges. Ibrahim ne saurait tarder.
Je sais qu'il est prudent et puis il sent les choses. Ce n'est plus un enfant malgré son visage d'ange. S'il voit que la tension monte dans les rues il restera chez son oncle jusqu'à la fin de l'alerte. Ibrahim est mon fils et je lui ai donné toute ma prudence et ma réflexion de vieille paysanne.
Balthazar:
Ne craint rien, mère, vient dans mes bras reposer ton corps fatigué par les veilles trop longues.Le vent de la nuit souffle parfois en tempête et tes yeux sont irrités par le sable du désert.
Notre pays est en guerre et le vent est chargé des miasmes et des pétales de fleurs décomposées.
La Mère
Je ne sais pas combien de temps va durer cette lutte inégale.
jeudi 14 novembre 2013
NOMADE
Le
vent cesse sa furieuse symphonie.
Le
rocher craque émet un chant sous le soleil qui chauffe écartèle
le minerai refroidi la nuit précédente.
La
caravane sort lentement de l'emprise du sable, les dromadaires se
dressent et blatèrent. Le désert endormi sort de la léthargie
d'une chaude journée.
L'homme
bleu, guerrier à la chevelure épaisse, à l'œil étincelant sous
son chèche, secoue sa gandoura et s'agenouille priant Dieu.
Le
désert s'anime et la longue file marchande s'étire.
On
attend le chef.
Deux
ou trois chiens furieux aboient et tourne autour des dromadaires et
des hommes.
Des
enfants crient et poursuivent les chèvres qui leur donnent du lait.
Soudain
le silence.
Sortant
d'une faille illuminée de cristaux de sel un enfant nu lève le
bras.
La
caravane s'ébranle.
mercredi 13 novembre 2013
mise en scène Dag Jeanneret
Au beau milieu d’une réunion de famille surgit Kragler, disparu sur le front pendant la Grande Guerre. Kragler le spectre, l’animal à la bouche pleine de terre. Kragler que plus personne n’attendait. Voici qu’il demande sa fiancée, mais celle-ci est promise à un autre. Au loin, dans le quartier des journaux, gronde la révolution spartakiste. Kragler écoute l’appel des tambours de l’insurrection…Une oeuvre au rythme débridé, aux dialogues accidentés, au ton souvent caustique, au lyrisme sublime et dévergondé. L’une des pièces de Brecht les plus mystérieuses, les plus secrètes, rarement montée, ici dans une nouvelle version inédite en France. Écrite au sortir de la guerre de 14-18, dans l’urgence, elle est comme marquée au fer rouge par cette boucherie sa nglante de la Grande Guerre qui bouleversa l’Europe et la fit rentrer définitivement et violemment dans le 20e siècle. + d'infos
Rencontre avec l’équipe artistique Jeudi 21 novembre à l’issue de la représentationde Bertold Brecht
Centre Théâtre des 13 vents
Mise en scène Dag JEANNERET.
lundi 11 novembre 2013
CHŒUR DU MESSAGER
Chœur du Messager.
Arpenter les chemins d'Orient
Surveiller les troupeaux.
Je repose la nuit au creux des buissons la tête protégée par un petit mur de pierre
et quand le soleil disparaît mes yeux s'emplissent du sourire des
étoiles.
La Grande Ourse le Chariot la Croix du Sud me raconte l' histoire des tribus
des nomades du désert
Le vent souffle et le sable s'envole jusqu'aux sommets des montagnes
arides.
Alors apparaissent les visages des guerriers.
Mes lèvres baisent leur front.
Depuis la nuit des temps j'arpente les chemins d' Orient.
(Le messager est en djellaba noire il est de dos)
Me perdre au désert et boire l'eau croupie des puits abandonnés.
Me nourrir de quelques dattes séchées.
Je suis l'ermite Messager et Solitaire transporté par les nuages de locustes.
j'observe,
je vais de l'un à l'autre,
rarement je suis accueilli avec bienveillance
et je ne connais pas la douceur des seins de femme.
Ma besace est un sac plein de paroles épineuses, douloureuses.
Je suis l'ermite Messager et Solitaire.
Ma besace est un sac de toile grise et je vais sur les chemins de l'orient.
Les combattants me confient leur message,
je parcours l'immensité du pays du prophète.
Les jours de tempête je me réfugie dans les ruines des palais,
mes pieds s'arrachent sur les roches des chemins de montagne.
J'ai les mains couvertes de sang.
La Grande Ourse le Chariot la Croix du Sud me raconte l' histoire des tribus
des nomades du désert
Le vent souffle et le sable s'envole jusqu'aux sommets des montagnes
arides.
Alors apparaissent les visages des guerriers.
Mes lèvres baisent leur front.
Depuis la nuit des temps j'arpente les chemins d' Orient.
(Le messager est en djellaba noire il est de dos)
Me perdre au désert et boire l'eau croupie des puits abandonnés.
Me nourrir de quelques dattes séchées.
Je suis l'ermite Messager et Solitaire transporté par les nuages de locustes.
j'observe,
je vais de l'un à l'autre,
rarement je suis accueilli avec bienveillance
et je ne connais pas la douceur des seins de femme.
Ma besace est un sac plein de paroles épineuses, douloureuses.
Je suis l'ermite Messager et Solitaire.
Ma besace est un sac de toile grise et je vais sur les chemins de l'orient.
Les combattants me confient leur message,
je parcours l'immensité du pays du prophète.
Les jours de tempête je me réfugie dans les ruines des palais,
mes pieds s'arrachent sur les roches des chemins de montagne.
J'ai les mains couvertes de sang.
Les combattants me confient leurs douleurs et leurs messages.
Je suis le confident des mères.
Je parle aux enfants martyrs.
Un linge de soie me permet d'essuyer leurs yeux;
la douceur de mes gestes calme l'angoisse nocturne,
leur nuque est raide.
Je vois dans les étoiles si le guerrier survivra.
Dans la ville en ruine j'erre nuit et jour.
Je quête ma survie.
Á la chicane du pont
l'homme de troupe me laisse passer.
Je suis un misérable mendiant.
Un chien galeux.
Vivre dans la rue sur un tapis percé.
Écouter ce qui se dit au marché
Et sur les avenues encombrées et bruyantes,
Assister aux massacres.
Voir les enfants brûler comme des torchères.
Bombes artisanales.
Je suis le promeneur privilégié.
Misérable célèbre.
À chaque drame je suis là
Et parfois j'aide et je réconforte.
Je prie et je pleure avec les mère éplorées.
J'embrasse les enfants.
Je soigne les plaies.
Je suis le messager à qui rien n'échappe
et je suis porteur des nouvelles
les bonnes comme les mauvaises,
celles qui font sauter de joie l'enfant
qui retrouve son père après le combat,
celles qui font baisser la tête aux femmes voilées de noir.
La journée a été chaude et mes pieds sont nus
aux talons écorchés.
Je suis perdu dans les rues malodorantes de la vieille ville.
Les vieux fument leur pipe à eau près des carcasses incendiées,
se racontent les histoires sanglantes des temps reculés.
Parlent des jours à venir.
A l'heure de la sieste j'ai vu un enfant pénétrer chez
Ahmed, l'épicier.
Son petit chariot est resté longtemps sous le soleil,
dans la poussière de la rue,
puis un de nos frères est venu le chercher, et, à l'abri des regards,
l'a placé dans la resserre du magasin.
Mes yeux sont faibles, brûlés par le soleil et le sable du désert,
la vieillesse du corps fait son ouvrage,
la cécité s'installe,
et pourtant le regard se pose avec insistance sur toute chose.
J'ai vu à l'heure fraîche
l'enfant repartir en poussant son chariot.
Son visage était radieux,
il chantait et souriait.
noir complet
Voir les enfants brûler comme des torchères.
Bombes artisanales.
Je suis le promeneur privilégié.
Misérable célèbre.
À chaque drame je suis là
Et parfois j'aide et je réconforte.
Je prie et je pleure avec les mère éplorées.
J'embrasse les enfants.
Je soigne les plaies.
Je suis le messager à qui rien n'échappe
et je suis porteur des nouvelles
les bonnes comme les mauvaises,
celles qui font sauter de joie l'enfant
qui retrouve son père après le combat,
celles qui font baisser la tête aux femmes voilées de noir.
La journée a été chaude et mes pieds sont nus
aux talons écorchés.
Je suis perdu dans les rues malodorantes de la vieille ville.
Les vieux fument leur pipe à eau près des carcasses incendiées,
se racontent les histoires sanglantes des temps reculés.
Parlent des jours à venir.
A l'heure de la sieste j'ai vu un enfant pénétrer chez
Ahmed, l'épicier.
Son petit chariot est resté longtemps sous le soleil,
dans la poussière de la rue,
puis un de nos frères est venu le chercher, et, à l'abri des regards,
l'a placé dans la resserre du magasin.
Mes yeux sont faibles, brûlés par le soleil et le sable du désert,
la vieillesse du corps fait son ouvrage,
la cécité s'installe,
et pourtant le regard se pose avec insistance sur toute chose.
J'ai vu à l'heure fraîche
l'enfant repartir en poussant son chariot.
Son visage était radieux,
il chantait et souriait.
noir complet
dimanche 10 novembre 2013
FENÊTRES / Balthazar
Mère, retire toi dans le cellier qui te sert de chambre et repose toi. Laisse la fraîcheur des pierres entrer et raviver tes souvenirs. Laisse s'ouvrir ton cerveau. Par ton calme tu vas aider Ibrahim.
Dieu aime s'entourer d'Anges reposés. Son pouvoir est grand quand il sait que nos pensées sont fraîches comme l'eau claire des sources de la montagne.
Souviens toi lorsque nous buvions cette eau au cours des promenades hebdomadaires.
Va Mère repose ton corps et soit prête à retrouver Ibrahim.(la mère range les tasses de thé et s'étend. Elle dit):
La Mère
Je suis ton conseil Balthazar. Je m'étend au frais dans ce qui reste d'espace à l'intérieur de ce immeuble en ruine. Parfois les oiseaux pénètrent par les fenêtres arrachées et viennent picorer le peu de nourriture qui traîne sur le sol.
Puis ils repartent dans un ciel obscurci par la fumée des bombardements.
Ce sont peut être des anges qui passent parmi nous, misérables pions manipulés et déplacés par les grandes puissances et les tyrans.
Balthazar c'est votre devoir à tous de nous faire relever la tête.
Résistez! Résistez autant que vous le pouvez. Que Dieu soit avec vous! (elle sort).
(Balthazar nettoyant son arme) La ville grouille aujourd'hui, le soleil est de plomb.
Quelle heure?
Seize. Il fait chaud. Ibrahim est là bas, loin sur les hauteurs.
Certainement on doit charger son chariot. Pour l'instant tout est calme. Pas de nouvelles explosions.
Quand l'ombre s'étendra sur le pont Ibrahim apparaîtra. Avec son chariot et ses beaux cheveux frisés. Pour l'instant tout est en sommeil et les soldats sont détendus. On pourrait presque s'avancer vers eux et parler de leur famille, de leur pays lointain.
Il me faut patienter car bientôt le combat va succéder au calme.
( Noir )
Dieu aime s'entourer d'Anges reposés. Son pouvoir est grand quand il sait que nos pensées sont fraîches comme l'eau claire des sources de la montagne.
Souviens toi lorsque nous buvions cette eau au cours des promenades hebdomadaires.
Va Mère repose ton corps et soit prête à retrouver Ibrahim.(la mère range les tasses de thé et s'étend. Elle dit):
La Mère
Je suis ton conseil Balthazar. Je m'étend au frais dans ce qui reste d'espace à l'intérieur de ce immeuble en ruine. Parfois les oiseaux pénètrent par les fenêtres arrachées et viennent picorer le peu de nourriture qui traîne sur le sol.
Puis ils repartent dans un ciel obscurci par la fumée des bombardements.
Ce sont peut être des anges qui passent parmi nous, misérables pions manipulés et déplacés par les grandes puissances et les tyrans.
Balthazar c'est votre devoir à tous de nous faire relever la tête.
Résistez! Résistez autant que vous le pouvez. Que Dieu soit avec vous! (elle sort).
(Balthazar nettoyant son arme) La ville grouille aujourd'hui, le soleil est de plomb.
Quelle heure?
Seize. Il fait chaud. Ibrahim est là bas, loin sur les hauteurs.
Certainement on doit charger son chariot. Pour l'instant tout est calme. Pas de nouvelles explosions.
Quand l'ombre s'étendra sur le pont Ibrahim apparaîtra. Avec son chariot et ses beaux cheveux frisés. Pour l'instant tout est en sommeil et les soldats sont détendus. On pourrait presque s'avancer vers eux et parler de leur famille, de leur pays lointain.
Il me faut patienter car bientôt le combat va succéder au calme.
( Noir )
L'OISEAU.... L'ÉMERAUDE
L’oiseau…
L’émeraude
Petit
oiseau émeraude, il veut s’envoler.
Dans
ma main en coupe, voudra-t-il rester ?
Petite
âme émeraude, petit œil émeraude.
Petit
oiseau émeraude, faut-il nous dire adieu ?
Inscription à :
Articles (Atom)