•Elke de Rijcke, L’expérience poétique dans l’œuvre d’André du Bouchet, tomes 1 et 2, La Lettre volée, 2013, 44€ les deux tomes.
« Destructrice, caractérisée par l’indifférenciation voire
l’inexistence des rapports, la société de la seconde moitié du XXe
siècle aliène l’individu vis-à-vis du monde, du langage et de lui-même.
Or, le degré zéro des rapports est également le point d’insertion ou
d’intervention de l’écriture dans la société. C’est au degré zéro de
tout rapport que l’écriture se propose de reconstruire les rapports
détruits, une tâche à renouveler à l’infini étant donné l’impuissance de
l’écriture face à la détresse de l’époque. Il est intéressant de
souligner la torsion particulière qu’André du Bouchet impose à
l’entreprise de la reconstruction : effectuée à même les rapports et le
langage de l’époque, la reconstruction n’est possible qu’à la condition
de la destruction du matériau destructeur. L’écriture travaille avec les
éléments de l’époque, mais elle les engage dans une direction qui va à
l’encontre de l’expérience culturelle. » (56)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire