(Un éclairage très doux fait apparaître dans le fond de la scène, côté cour, l'endroit où s'est réfugiée la mère. Elle est en compagnie de Balthazar. Ils sont face à face et se tiennent par la main).
La Mère:
Bientôt les heures fraîches. Le soleil va descendre derrière l'horizon pour se cacher ensuite au creux des montagnes de roches rouges. Ibrahim ne saurait tarder.
Je sais qu'il est prudent et puis il sent les choses. Ce n'est plus un enfant malgré son visage d'ange. S'il voit que la tension monte dans les rues il restera chez son oncle jusqu'à la fin de l'alerte. Ibrahim est mon fils et je lui ai donné toute ma prudence et ma réflexion de vieille paysanne.
Balthazar:
Ne craint rien, mère, vient dans mes bras reposer ton corps fatigué par les veilles trop longues.Le vent de la nuit souffle parfois en tempête et tes yeux sont irrités par le sable du désert.
Notre pays est en guerre et le vent est chargé des miasmes et des pétales de fleurs décomposées.
La Mère
Je ne sais pas combien de temps va durer cette lutte inégale.
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