...la nuit blanche palpite cendre humide marquée par l'empreinte du doigt l'âtre de la cheminée fume encore le chat dort et sa tête repose sur le chenet en fonte le visage de l'ange se penche/ quelques gouttes de pluie tombent sur les jeunes feuilles du noyer larmes fraîches au jardin qui s'éveille un serpent s'étire et siffle en direction du mulot qui sort de terre le pas du jardinier avance délicatement sur l'herbe rosée et le sabot marque son empreinte un renard guette sa proie/ la femme louve balance les seins et les cuisses s'allongent le relief de ses muscles marque le vêtement souple qui l'enveloppe le vent soulève un pan de la jupe tissée découvrant ses pattes élégantes une griffe arrache l'aile du papillon qui gémit sur le pistil d'une rose trémière son crane d'os friable s'ouvre et répand une poudre dorée le vent l'emporte.../
l'homme sembla sortir du mur chaulé de l'entrepôt croulant de caisses des plumes de la volaille maintenant morte se répandait une odeur pestilentielle il se glissa dans le dédale des containers il s'approcha de la fée sauvage et lui dit: << j'apporte cette valise en carton que tu convoites depuis longtemps cette nuit j'ai débarqué du paquebot l'eau noire clapotait autour du canot et quelques rats flottaient le ventre ouvert et à demi dévoré par les poissons carnassiers qui vivent dans le port... prend ouvre....>> l'homme se retira disparaissant dans la brume matinale...
©christiancazals
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