mercredi 19 décembre 2012

PETITE FORME MARINE



Je me souviens des longues promenades (des sentiers tortueux), le chant de la mer accompagnait  la marche difficile jusqu’au sommet de la colline, le cri des oiseaux de mer se répercutait contre les roches couvertes de lichen, les chevilles étaient douloureuses, beaucoup de difficulté pour tendre les genoux, les lombes se raidissaient,
La nuque ployait,
La sueur glissait le long des vertèbres,
L’immensité de la mer m’appelait et me faisait des signes de femmes amoureuses,
Des nuages rares,
L’écume,
Une bruine salée sur mes lèvres entrouvertes et desséchées

*

Il y avait des petits murets de pierres encastrées
Il y avait des chèvres
Il y avait des jeunes filles enjambant les roches
Il y avait des bergers assis dans les herbes aux senteurs multiples
Il y avait le soleil jouant sur la chair lisse des cuisses.

*

Il y avait des larmes
Il y avait des roucoulements de palombe.
Il y avait des gloussements.

*

Il y avait des sourires à mon encontre

Petite forme marine.

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