mardi 8 avril 2014

L'ATTENTE



L’attente.


Attente
En soupirs de lune
D’une passacaille voluptueuse.

Des senteurs musquées.

L’archet légèrement recourbé
Prolonge le branle du chant nocturne

La viole pleure
Hèle le violon masqué sur la lagune. Venise est en fête.

Une pluie d’étoiles sur le ponton.
Des corps dénudés aux gracieuses blancheurs
Les seins bandés
Les dents diamants mordillant un vit en figure de proue.

L’archet n’en finit pas jusqu’aux soupirs ultimes.

Les cordes pleurent des larmes.

Une passacaille sur la lagune.

La plume de l’oiseau de proie.
Jouissance et douceur.


Ce fut la tienne.

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