RENCONTRE UNIQUE ( autoportrait ) |
lundi 31 décembre 2012
dimanche 30 décembre 2012
samedi 29 décembre 2012
LAINE
LAINE
Je reprends ce
mot LAINE lu dans un blog qui m’inspire et accompagne mes pensées
Je ne
l’ai pas volé
Mais lorsque
j’ai lu ce mot et vu la veste qui nous protège, j’ai ressenti une douce
chaleur, comme une caresse sur la peau dénudée,
Une texture du matériau agréable au toucher
Enfin une légèreté
Malgré le
volume.
C’est
pratiquement un manteau.
Peut-être un
coupe vent.
La vrai laine
est issue d’un animal doux, et quelque soit sa teinture sa vrai couleur est
celle de ses yeux.
La laine c’est
l’amour.
Nos amours.
vendredi 28 décembre 2012
ÉCRIRE
Écrire,
c’est vaticiner en silence, détourner l’attention, s’enfermer dans un
« creux génésique » ou une « terre abyssale », de peur de
parvenir trop vite à la lumière ;
L’existence
est telle que l’on n’y résiste pas, quand il s’agit de cette existence qui se
confond peu à peu avec une histoire cachée, mal cachée comme en jeu de
cache-cache, espionnée et trahie avec délices, quand il revient à celui qui
écrit de ne plus se déprendre lui-même à travers un texte qui cherche à nous
perdre : on suggère que les mots perdus, ou plutôt jetés dans un recueil
de gravures comme les cailloux du Petit Poucet, comme ces points de repère
auxquels il n’est donné que le minimum de confiance (pour laisser toutes les
possibilités à la fois ouvertes et condamnées), désignant une voie qui sera
autre que celle du silence balancé entre les lettres, les groupes de lettres
compacts et dissidents, et la parole qui s’enfonce dans la surface lisse des
gravures.
Gérard AUGUSTIN
Texte suite
Viennent l’étonnement et le plaisir devant cette
succession d’instants, cette minute ou cette heure que reconstitue «
l’Atelier des Grames >>, qu’il refait à partir de personnalités et de
vies différentes. Ainsi huit peintres se mettent à vivre ensemble, peut-être jusqu’à
la limite de la présence, la contradiction ou la fusion : des gravures se
disputent l’espace, d’autres se superposent et se pénètrent. On passe de la
vision abstraite à la ferme décision de cerner chaque objet d’un trait
définitif avant qu’il ne s’échappe et dispose à son gré de son auteur.
Patrick MODIANO
L'HERBE DES NUITS
<< " Qu'est ce que tu dirais si j'avais tué quelqu'un? "".
J'ai cru qu'elle plaisantait ou qu'elle m'avait posé cette question à cause des romans policiers qu'elle avait l'habitude de lire. C'était d'ailleurs sa seule lecture. Peut-être que dans l'un de ces romans une femme posait la même question à son fiancé.
" Ce que je dirais? Rien. " >>
Patrick MODIANO
lundi 24 décembre 2012
ÉCRIRE. Gérard AUGUSTIN
Écrire,
c’est vaticiner en silence, détourner l’attention, s’enfermer dans un
« creux génésique » ou une « terre abyssale », de peur de
parvenir trop vite à la lumière ;
L’existence
est telle que l’on n’y résiste pas, quand il s’agit de cette existence qui se
confond peu à peu avec une histoire cachée, mal cachée comme en jeu de
cache-cache, espionnée et trahie avec délices, quand il revient à celui qui
écrit de ne plus se déprendre lui-même à travers un texte qui cherche à nous
perdre : on suggère que les mots perdus, ou plutôt jetés dans un recueil
de gravures comme les cailloux du Petit Poucet, comme ces points de repère
auxquels il n’est donné que le minimum de confiance (pour laisser toutes les
possibilités à la fois ouvertes et condamnées), désignant une voie qui sera
autre que celle du silence balancé entre les lettres, les groupes de lettres
compacts et dissidents, et la parole qui s’enfonce dans la surface lisse des
gravures.
jeudi 20 décembre 2012
ŒIL CRI
De l'œil jaillit le regard, alors les doigts dessinent
dans l'air bleu, noir, des temples de vide
où viendront les dieux, les multiples dieux
pour se frôler, se caresser.
Pour hurler et jouir
de toute la surface de leurs peaux,
de leurs cent bras,
de leurs bouches peintes,
*
mercredi 19 décembre 2012
PETITE FORME MARINE
Je me souviens des longues promenades
(des sentiers tortueux), le chant de la mer accompagnait la marche difficile jusqu’au sommet de la
colline, le cri des oiseaux de mer se répercutait contre les roches couvertes
de lichen, les chevilles étaient douloureuses, beaucoup de difficulté pour
tendre les genoux, les lombes se raidissaient,
La nuque ployait,
La sueur glissait le long des
vertèbres,
L’immensité de la mer m’appelait et
me faisait des signes de femmes amoureuses,
Des nuages rares,
L’écume,
Une bruine salée sur mes lèvres
entrouvertes et desséchées
*
Il y avait des petits murets de
pierres encastrées
Il y avait des chèvres
Il y avait des jeunes filles
enjambant les roches
Il y avait des bergers assis dans les
herbes aux senteurs multiples
Il y avait le soleil jouant sur la
chair lisse des cuisses.
*
Il y avait des larmes
Il y avait des roucoulements de
palombe.
Il y avait des gloussements.
*
Il y avait des sourires à mon
encontre
Petite forme marine.
dimanche 16 décembre 2012
VISWAKARMA, ARCHITECTE DE L'UNIVERS
mercredi 12 décembre 2012
LA FISSURE
LA FISSURE |
Le doigt glisse le long des cannelures, épouse la forme rectiligne marquée dans la pierre par le coffrage des roseaux, ainsi se fabriquait la voûte de la salle, immense et froide, du château haut perché dans les nuages.
La fissure rompt l'harmonie de l'ensemble, la main épouse le contour, pénètre, comme elle pénètre le corps quand il s'ouvre.
AUTOPORTRAIT
mardi 11 décembre 2012
lundi 10 décembre 2012
BOIS GRAVÉ
Œil rouge
Au centre vif du front
De celui qui brandit l’arc.
Qui détruit le péché.
De celui qui a trois yeux
Et dont la demeure est sur le
mont Kailasa.
Dans Klim il y a le goût du sacré
De la semence de Shiva,
Le hurlement de douleur et de
plaisir
De Parvati,
celle qui s’enivre de vin et de
sang
et s’ouvre jusqu’au ventre
pour recevoir Shiva
plus fou que dieu.
Plus dieu.
jeudi 6 décembre 2012
LES CAMISARDS
AFFICHE DU FILM |
On retrouve dans la réalisation d'Allio l'espèce de pureté originelle qui était le but ultime des camisards, ainsi que le côté "persécutés" de ces puristes protestataires. La (brève) scène du bain ou tous les acteurs sont nus a quelque chose d'édenique.
Anecdote importante : Ce film est un film à petit budget, et il a été tourné dans les lieux réels où se sont déroulés les épisodes de la guerre des Camisards. Les figurants sont les habitants des divers villages où ont été tournées les scènes. Pour cette raison et pour le caractère commémoratif du film, ceux-ci éprouvent une certaine affection pour le film, et chacune de ses projections est entourée d'un sympathique folklore.
Cette épopée regroupe surtout des paysans et des ouvriers de la soie qui combattent les "Dragons" de Louis XIV,
quelques années après la révocation de l' Édit de Nantes.
Cette épopée regroupe surtout des paysans et des ouvriers de la soie qui combattent les "Dragons" de Louis XIV,
quelques années après la révocation de l' Édit de Nantes.
mardi 4 décembre 2012
LE VOYAGE D'ORIENT
Pieds sang et route
Tu te loves dans mes bras
L'orient est loin.
*
Oiseau blanc saigne
Cœur fripé dans la poche
Le bleu de l'âme.
*
Quelques pétales
La fleur blanche de l'amandier
Pleurons l'enfant mort.
*
Douce pluie fine
Longue caresse rose
Force de l'amour.
*
Le saule pleure
Oiseau lyre suspendu
Chant profond d'un mort.
*
Terre et symphonie
Les hommes gambaderont
Soleil dans la main.
*
©boucherif
Hommage à Serge DANEY
2012 rend hommage à Serge Daney, critique « en
cinéma », disparu en 1992, l’année où il co-fonde la revue de cinéma
Trafic, et dont la pensée est plus que jamais vivante.
Les Cinémas du Centre Pompidou ont fêté en début d’année les vingt ans de la revue, Trafic, 20 ans, 20 films, du 11 au 30 janvier, et La Cinémathèque française a organisé Serge Daney, 20 ans après, programmant une quarantaine de films, du 20 juin au 5 août, et consacrant à cette « pensée vive » une journée d’études, le 22 juin.
À Marseille, Philippe Bérard pour dfilms poursuit cet hommage en programmant Carte blanche à Serge Daney. Le cipM consacre deux soirées à ce Festival d’automne, à la Vieille Charité, où Serge Daney était venu débattre le 7 décembre 1991.
Des documentaires de la série Cinéastes, de notre temps de Janine Bazin et André S. Labarthe, ponctuent cette manifestation (Lieux : Boutique agnès b., bmvr/ Alcazar)
Dans le cadre du festival d'automne Dfilms - une histoire de cinéma à Marseille (du 2 novembre au 18 décembre 2012 - Lieux : cipM, cinéma Les Variétés)
-
Les Cinémas du Centre Pompidou ont fêté en début d’année les vingt ans de la revue, Trafic, 20 ans, 20 films, du 11 au 30 janvier, et La Cinémathèque française a organisé Serge Daney, 20 ans après, programmant une quarantaine de films, du 20 juin au 5 août, et consacrant à cette « pensée vive » une journée d’études, le 22 juin.
À Marseille, Philippe Bérard pour dfilms poursuit cet hommage en programmant Carte blanche à Serge Daney. Le cipM consacre deux soirées à ce Festival d’automne, à la Vieille Charité, où Serge Daney était venu débattre le 7 décembre 1991.
Des documentaires de la série Cinéastes, de notre temps de Janine Bazin et André S. Labarthe, ponctuent cette manifestation (Lieux : Boutique agnès b., bmvr/ Alcazar)
Dans le cadre du festival d'automne Dfilms - une histoire de cinéma à Marseille (du 2 novembre au 18 décembre 2012 - Lieux : cipM, cinéma Les Variétés)
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LES DAMES DU BORD DE MER
A
la période des grandes pêches les épouses esseulées se retrouvent dans
les chaumières et confectionnent ces ravissants personnages.
LES DAMES DU BORD DE MER |
Les poupées ainsi confectionnées sont les représentations des belles dames qui parcourent la plage.
dimanche 2 décembre 2012
TEXTES ET PENSÉES
Aussi loin que porte le regard et plus loin encore, s'enchevêtrent dunes et massifs déchiquetés. L'air tremble au-dessus du sol et un silence total pèse sur ces paysages. Devant les chameaux qui semblent hésiter s'étend maintenant un désert si dur et hostile, si inhumain que les Arabes l'ont appelé "Batn el Hagar", le ventre de la pierre.
Le Clézio
Le Clézio
BATN EL HAGAR |
Au pas lent des bêtes, la caravane s'engage dans cet enfer brûlant.
AU SUJET DU MANTEAU ARMÉNIEN.
LE MANTEAU ARMENIEN DE
JEAN JACQUES ROUSSEAU
un film de Patrick
Cazals ( 50 mn )
PROJECTION A
L’UNIVERSITE DE GENEVE-BASTIONS
Aula
- salle B 106 le
Vendredi 14 Décembre à 20h
SYNOPSIS
Construit
comme une chronique filmée, basé sur des extraits d’œuvres,
de
compositions musicales méconnues, de gravures, manuscrits et portraits, tourné
sur les lieux où Rousseau écrivit ses textes majeurs et connut le rejet et
l’exil ( une courte période entre 1760 et 1770 de Montmorency à
Môtiers- Travers et à l’île Saint-Pierre, de Wootton à Monquin ), ce film
souhaite retracer ces épisodes
douloureux et tenter aussi de mieux
comprendre le caractère souvent ombrageux et distant de l’écrivain.
Pourquoi
Jean-Jacques Rousseau a-t-il un jour adopté le manteau arménien comme tenue
quotidienne de travail et de promenade ?
Etait-ce un
vêtement d’errance et d’exil ? Un
simple outil de confort ?
On l’apprendra
dans ce film qui permet aussi de
resituer des moments capitaux d’une œuvre et d’une vie.
On ne l’a que
trop oublié parfois: l’insolite, et le drame humain se côtoient volontiers dans la vie du philosophe…
Certains lui
ont aussi reproché son manque d’humour. C’était
sans doute méconnaître sa science du sarcasme et de la raillerie.
Tourné à
Montmorency, Ermenonville, Môtiers-Travers, Genève, Bruxelles,
ce document
permet d’entendre les témoignages de :
Yolande
Crowe, Angèle Kapoïan, des biographes de Jean-Jacques Rousseau :
Raympnd
Trousson et Frédéric.S. Eigeldinger, de Roland Kaehr ( conservateur du Musée Rousseau de
Môtiers-Travers )Dickran Kouymjian et
les avis tranchés des habitués du Café
Littéraire Les Cascades à Paris.
Les Pièces pour harpe et Intermèdes du
Devin du Village composés par Rousseau sont interprétés par Caroline Lieby-Muller et l’ensemble Alba
- 2 -
Ce film a reçu le soutien des Départements de l’Oise
et du Val d’Oise,
de la ville de
Montmorency, des Musées Rousseau de Montmorency et Môtiers-Travers, de
l’Institut de France et de l’Abbaye de Chaalis –
Musée
Jacquemart André.
Il a été
présenté au colloque « Rousseau et l’Orient » d’Istanbul, à
Montmorency, à Paris, Lyon, Bruxelles lors de manifestations liées
au
Tricentenaire de la naissance du philosophe.
UN DES
INTERVENANTS DU FILM : RAYMOND TROUSSON
Professeur
émérite de l’Université libre de Bruxelles et membre de
l’Académie
royale de langue et de littérature françaises de Belgique,
il est
l’auteur de nombreux ouvrages consacrés au siècle des Lumières
et, en
particulier, à Rousseau :
Jean-Jacques
Rousseau jugé par ses contemporains ( Honoré Champion )
Jean-
Jacques Rousseau biographie réédité cette année 2012 ( Tallandier )
Jean-Jacques
Rousseau raconté par ceux qui l’ont vu (
Le Cri )
Il a
dirigé , avec Frédéric S. Eigeldinger, Le Dictionnaire de Jean-Jacques
Rousseau (
Honoré Champion ) et a publié cette année du tricentenaire
Les œuvres
complètes de Rousseau en 24 volumes ( œuvres et
commentaires
Honoré
Champion ). Il est aussi l’auteur d’ouvrages consacrés à Diderot
et Voltaire
comme au thème de Prométhée et à l’Histoire littéraire de la
pensée
Utopique.
LE
REALISATEUR : PATRICK CAZALS
Producteur et
réalisateur, il est l’auteur d’une cinquantaine de films
entre 1976 et
2012 dont de nombreux portraits d’artistes, écrivains et
cinéastes (
Robert Doisneau, Sergueï Paradjanov, Rouben Mamoulian,
Mikhaïl
Kalatozov, Amrita Sher-Gil, René Depestre…..)
Ancien
collaborateur du quotidien Libération, des Cahiers du Cinéma
et de France
Culture, il a écrit plusieurs ouvrages dont deux biographies :
celles de
Sergueï Paradjanov ( Edts de l’Etoile ) et Musidora ( Henri Veyrier ). Il
prépare actuellement un long métrage sur Musidora. Il est
le commissaire
de l’exposition « Musidora » qui se tiendra en 2015,
à Toulouse,
organisée par la Cinémathèque de Toulouse.
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samedi 1 décembre 2012
vendredi 30 novembre 2012
Il y eut un grondement sourd sous le
pas du dromadaire blanc
Il y eut une fissure et le sable
s’infiltra
Il y eut le guerrier au visage voilé
Il y eut Ibrahim
l’enfant nu au sommet
de la dune
IL y eut… IL y eut…
la source d’eau fraîche nommée point 0
Il y eut un combat
Il y eut le vent de sable
et l’oued en furie
car les éléments se
déchaînèrent
Il y eut la carcasse de l’aéroplane
des Forces Unies abattu en plein vol
Il y eut un no man’s land
et le silence après la
lutte acharnée
Il y eut le grand lac asséché
et les cadavres immergés
sous la mangrove
Il y eut les longues colonnes de
réfugiés
décharnés
les yeux troublés par
la fièvre du désert
Il y eut l’étreinte d’un homme et
d’une femme
Cachés dans les
fourrés de l’oasis
accouplement interdit cachés par les buissons
d’épineux
Il y eut l’appel du muezzin
répercuté des sommets
rocheux au cœur des gorges et des vallées lointaines
Il y eut la caravane marchande
Il y eut l’immensité des ergs et la
souffrance du trajet
Il y eut des pleurs
Il y eut des cris et des lamentations
Il y eut la mort d’Ibrahim
Il y eut le recueillement des
hommes.
MOSAÏQUE ST PAUL DE MAUSOLE
Mélanie
CORNU et son groupe de participants de la Clinique St PAUL s’inspirent avec un
certain plaisir et une ardeur évidente du peintre Robert DELAUNAY.
L’œuvre
de ce peintre qui est généralement divisée en deux parties chronologiques se
perçoit dans le travail du groupe.
C’est
d’abord le néo-impressionnisme de sa jeunesse d’une part, puis l’orphisme, une
branche du cubisme et avant-garde de l’abstraction, constituant sa maturité.
Le
travail du groupe répond à ce second mouvement par la couleur, les éléments
circulaires qui laissent la place à la lumière. Ce qui constitue une harmonie
picturale.
«
Rien d’horizontal ou de vertical, la lumière déforme tout, brise tout. »
Ces
lignes donnent naissance à deux séries de cercles concentriques.
La
joie de vivre est dans le tournoiement de ces cercles.
Le
blanc et le noir accentue l’effet de luminosité et d’obscurité.
L’harmonie
et la vivacité de ce travail provoque en nous une tension qui nous entraîne
vers l’infini.
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