jeudi 7 novembre 2013

LES PORTES DU STADE



Lapidation


Les portes du stade s'ouvrent sur les dunes

femme lapidée.

                                              Le sable est chauffé à blanc et l'humide

poudre grise parsemée du rouge du sang frais

de larmes et de chair.

De blancs lambeaux du suc interne qui fait battre le coeur

active les poumons

brise la voix

étire la gorge dans un gémissement étouffé.

Cri de la foule enturbannée

foule mâle au visage de bistre.

Un vautour le bec sanglant guette l'instant de la chute.

Le repos des membres étirés brisés lacérés

le sang des flaques desséchées et le chant rauque des dunes

pénètrent l'espace de douleur

- les portes du stade sont largement ouvertes -

musique du sable frappant les feuilles caduques

des plantes solitaires.

Le lointain du désert crève de chaud et de froid aux heures du jour, de la nuit.


                                                                                              C.CAZALS

 Ce texte écrit il y a 3 ans sera transmis  à l' Ambassade d'Iran à Paris.


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