Lapidation
Les portes du stade
s'ouvrent sur les dunes
femme lapidée.
Le
sable est chauffé à blanc et l'humide
poudre grise parsemée
du rouge du sang frais
de larmes et de
chair.
De blancs lambeaux du
suc interne qui fait battre le coeur
active les poumons
brise la voix
étire la gorge dans
un gémissement étouffé.
Cri de la foule
enturbannée
foule mâle au visage
de bistre.
Un vautour le bec
sanglant guette l'instant de la chute.
Le repos des membres
étirés brisés lacérés
le sang des flaques
desséchées et le chant rauque des dunes
pénètrent l'espace de
douleur
- les portes du stade
sont largement ouvertes -
musique du sable
frappant les feuilles caduques
des plantes solitaires.
Le lointain du désert
crève de chaud et de froid aux heures du jour, de la nuit.
C.CAZALS
Ce texte écrit il y a 3 ans sera transmis à l' Ambassade d'Iran à Paris.
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