La nuit de
Pondichéry
Êtrange palais, l’ange
sombre se faufile dans la couche des amants, le tumulte de la mer sur les
rochers limitant la plage de Pondichéry, la moustiquaire de tissu fin est
agitée sous la brise venue du large, les coups de boutoir d’elle et de lui, les
chauves-souris qui pénètrent le lieu environnant, des cris et d’étranges
grincements, au-delà des temples peuplés de singes le chant du muezzin tôt le
matin au sommet du minaret, les matines au clocher des églises de cette
ancienne colonie, à l’aube le riz au curry et le thé bouillant, soleil levant,
sur les bords des chemins les hommes déféquant, un rituel, une méditation,un acte spirituel face au soleil levant, l'enfant réclamant quelques roupies, une poignée de riz, un poisson sec, les ors des temples, le santal, le musc, l'encens, les musiques et les litanies, une ville qui s'éveille.
Ils sont étendus. Un chant secret les pénètre.
Ils prient.
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