mardi 19 novembre 2013

L'ATTENTE

Il faut attendre et chacun dans ce repaire écoute les moindres bruits venant de la ville.

(L'intensité lumineuse baisse. On comprend qu'à l'extérieur la nuit devient de plus en plus noire. Aspect fantastique de Balthazar se déplaçant beaucoup et très vite. Il observe les mouvements sur la chicane et les différentes ouvertures des immeubles).

Balthazar

Il me sera impossible de prendre un peu de repos tant qu'Ibrahim ne sera pas de retour.
La nuit est maintenant tombée. Il y a des étoiles, la lune, parfois le ciel est traversé de longs cordons lumineux. Je suis inquiet de le savoir seul dans les rues.
Elles ne sont pas sûres et les criminels sont partout.
La chicane est déserte bloquée aux deux extrémités par des carcasses de chars vétustes. Impossible de traverser. Les militaires ont instauré le couvre feu et la nuit ils deviennent très sévères.
Je ne pense pas qu'Ibrahim puisse passer maintenant.
Mère s'est endormie. Je ne l'entend plus s'activer. Elle a beaucoup donné aujourd'hui.
Soutenir  nos combattants, les nourrir, riz et bol de thé.
Les soigner, les réconforter.
Mère pour tous sur le front des combats.
Moi aussi je vais prendre un peu de repos.

(Il s'allonge près d'une ouverture symbolisée par un carré de lumière. La lumière baisse encore. Pénombre traversée par des faisceaux lumineux).

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