lundi 18 novembre 2013

FENÊTRES- LA MÈRE ET BALTHAZAR

( suite )

Avec nos résistants je reprendrai la ville. Le soleil baisse de plus en plus il va bientôt basculer derrière l'horizon.
Pourquoi Ibrahim n'est-il pas revenu?
Le grondement sourd, cette respiration profonde qui vient du cœur des habitations s'élève vers notre perchoir. De temps en temps il y a des bruits déchirants, comme des râles, des explosions et beaucoup de fumée.
Puis ce sont les sirènes et leur chant désespéré.
Aujourd'hui journée plus calme. Pas d'explosions peu d'avions, quelques hélicoptères de surveillance.
La ville est en repos.
Comme un vieil animal préhistorique repus et perdu dans ses rêves.

La Mère


Ce soir Balthazar je n'ai rien cuisiné. Journée trop fatigante pour moi.
L'angoisse de savoir qu'Ibrahim est perdu dans la foule à la merci des combattants et des voyous qui traînent dans les rues.
Regarde comme mes mains suent. Elles sont trempées.
Essaye de calmer mon angoisse.

Balthazar: 

Balthazar prend sa mère dans les bras, l'étreint, la caresse.  NOIR
Chant a capella. Balthazar en avant scène. Il sort ses jumelles et regarde.


La chicane est déserte. Quelques contrôles. Brutaux.
Comment peut-on espérer l'amitié d'un peuple en le traitant pire qu'un chien.
"Je n'aperçois pas Ibrahim et son chariot. Il faut encore attendre".
Alors le soleil disparaîtra et la nuit envahira la ville, submergera les jardins et les grillons entameront leur concert.
Ce sera une grande joie de serrer Ibrahim dans nos bras.
Ibrahim est parti depuis plus de huit longues heures.
Impossible de contacter Ahmed,les lignes téléphoniques sont coupées.


ÉPAVE DANS LE JARDIN PUBLIC
   

 

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