samedi 2 novembre 2013

La Mère, Ibrahim, Balthazar/ Dialogue

Mère.

C'est maintenant que ton père va pouvoir être fier de toi. Là où il se trouve, auprès de Dieu, il va guider tes pas et faire qu'avant la nuit tu reviennes chargé de munitions pour ton frère.
Demain il faut libérer le pont.

Ibrahim.

Mère pourquoi changer l'ordre des choses.
Mais si tel est ton désir je vais partir en direction des quartiers du Nord de la ville.
Je sais que les caches regorgent d'armes et de munitions. Avant que le soleil se couche je serai de retour.
Regarde les soldats là-bas sur le pont. Ils sont jeunes comme moi. Des noirs, des blancs. Pourquoi sont-ils tous si jeunes?
Facile de les tromper. Embrasse moi. Je bois un bol de lait fermenté et je pars.

Balthazar.

N'oublie pas de sourire en passant le pont.
Tu peux même t'arrêter et leur proposer des loukoums.
Je pense que ça pourra t'aider pour le retour.
Avant une heure si tu ne traînes pas tu seras devant l'épicerie d'Ahmed notre cousin. Tu rentreras ton chariot dans la cour et il s'occupera du reste. Quand le soleil déclinera derrière l'horizon tu seras à nouveau ici, tu descendras ton chariot dans les caves et tu pourras venir embrasser ta mère pour la rassurer. Les combattants feront ce qu'ils ont à faire avec ton chargement.
Allez va Ibrahim.
Que Dieu te garde.

Ibrahim sort. Noir.  


BALTHAZAR

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