vendredi 1 novembre 2013

BALTHAZAR le Guerrier Bleu.

J'ai quitté mon travail pour résister à l'Agression.
Tous ceux qui sont partis de notre quartier insalubre, armés par le tyran déchu, sont maintenant auprès de Dieu ou isolés dans les caves et les ruines.
Nous devons résister pour sauver notre pays et transmettre nos richesses aux enfants encore en vie.
Beaucoup sont prisonniers des blocs de béton et leur corps ensevelis sous les décombres commencent à pourrir.
Mère il ne nous reste plus que cette lutte désespérée.
Que pouvons nous faire face aux chars, aux hélicos, aux fusées téléguidées. Je n'ai plus de munitions et il faudrait qu'Ibrahim essaye de sortir pour aller jusqu'aux faubourgs défendus par nos frères.
Un enfant de douze ans personne ne fera attention à lui.
Le soleil poursuit sa trajectoire ascendante et bientôt la chaleur implacable fera de la ville un four silencieux.
L'énergie des combattants se relâchera à l'heure de midi. Les paupières se fermeront après le repas de conserves et de lait fermenté. Certains se cacheront dans l'ombre des tanks.
Ibrahim doit choisir ce moment pour passer sur le pont. Un enfant et des friandises, son grand sourire sur le visage, ses beaux cheveux bouclés, ils le laisseront passer.
Pour le retour il pourra profiter du changement de patrouille et ramener son chariot de loukoums chargé de munitions pour mon arme.
Il me faut défendre ce lieu jusqu'à l'arrivée de nos frères. Ils doivent reprendre le contrôle du pont et investir les banlieues populaires.
Mère demande à Ibrahim de se préparer. 



à suivre

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