Ô
Capitaine ! Mon Capitaine !
Ô
Capitaine ! Mon Capitaine ! Notre voyage effroyable est terminé
Le
vaisseau a franchi tous les caps, la récompense recherchée est gagnée
Le
port est proche, j'entends les cloches, la foule qui exulte,
Pendant
que les yeux suivent la quille franche, le vaisseau lugubre et audacieux.
Mais
ô cœur ! cœur ! cœur !
Ô
les gouttes rouges qui saignent
Sur
le pont où gît mon Capitaine,
Étendu,
froid et sans vie.
Ô
Capitaine ! Mon Capitaine ! Lève-toi pour écouter les cloches.
Lève-toi:
pour toi le drapeau est hissé, pour toi le clairon trille,
Pour
toi les bouquets et guirlandes enrubannées, pour toi les rives noires de monde,
Elle
appelle vers toi, la masse ondulante, leurs visages passionnés se tournent:
Ici,
Capitaine ! Cher père !
Ce
bras passé sous ta tête,
C'est
un rêve que sur le pont
Tu
es étendu, froid et sans vie.
Mon
Capitaine ne répond pas, ses lèvres sont livides et immobiles;
Mon
père ne sent pas mon bras, il n'a plus pouls ni volonté.
Le
navire est ancré sain et sauf, son périple clos et conclu.
De
l'effrayante traversée le navire rentre victorieux avec son trophée.
Ô
rives, exultez, et sonnez, ô cloches !
Mais
moi d'un pas lugubre,
J'arpente
le pont où gît mon capitaine,
Étendu,
froid et sans vie.
WALT WITHMAN.
0h30 cette nuit.
Nous apprenons par voie de presse la mort de l’acteur Robin
Williams. La police de LOS ANGELES
réserve sa décision quant à un éventuel suicide. On se souvient de son rôle
magistral dans « Le cercle des
poètes disparus. »
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