Non.
Plus
le voyage des grands aéronefs chamarrés et des tours opérators aux colliers de
fleurs tropicales et de bois exotiques
de
senteurs capiteuses
D’alcool
frelaté
De
drogue douce ou dure au choix du promeneur.
Le
voyage en chaussettes et shorts coloniaux
Le
voyage de l’homme d’affaire et des fureteurs grippe-sou,
Le
voyage acheté, avec ou sans crédit, le voyage des bien lotis- un regard de
bienfaisant sur l’enfant nu des rues de Dakar,
et
le tour est joué,
OUF !!
ouf
de plaisir dans le siège molletonné d’une carlingue vibrante,
piaffement
avant le départ,
avant
le retour dans le désert surpeuplé des villes tristes.
Non.
Aller
du pas lent des caravanes
laisser
son CŒUR sourire - comme son cerveau et son corps –
prendre
dans ses bras, sentir et poser son front sur le front de l’autre.
Laisser
flotter la vie et retrouver les ossements, l’arme de bois sculpté, l’os en
forme d’harpon.
Les
masques bienveillants chantent sous l’arbre du village.
Une
chèvre efflanquée se régale d’un vieux journal déchiqueté et d’une racine rongée.
©christiancazals
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