Les champs sous la lune.
Chirurgicalement
Les chevaux sont
enfermés dans le pacage.
Sous la lune et les
étoiles émettant leurs signaux, scintillements mystérieux qui
nous émerveillent, l’herbe
se mouille de rosée parfumée. Un coquelicot s’étiole et le chardon étire ses
branches velues et rugueuses. L’homme à la valise, poussse le portillon du
champ clos et s’avance vers la jument étendue, seule sous le saule bruissant.
Il se penche, s’accroupit
et caresse les sabots luisants, la robe dure au niveau des garrots, sa main
remonte vers le museau humide, les oreilles de l’animal se dressent et la queue
fouette le sol.
L’homme sent un
frisson le long de sa colonne vertébrale, un oiseau ricane et la lune à cet
instant se cache derrière un nuage.
La jeune bête à cet
instant soulève la tête, la crinière se répand sur le sol, le regard de l’animal
se noie dans celui de l’homme qui ouvre la valise de cuir et en extrait une
seringue de verre. La lune fait briller le chrome du trocart semblant être un
aiguillon géant.
L’homme
le manipule avec dextérité et lentement le fait pénétrer dans la veine du cou
de l’animal. Un liquide sombre emplit la
seringue
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