jeudi 12 décembre 2013

NOUVELLE MOUTURE "LA FLEUR ROUGE"

LA FLEUR ROUGE  .... TEXTE MONOLOGUE  de Christian CAZALS

Mise en espace Direction d'Acteur..........................  Hervé PÉZIÈRE

Conseiller artistique:................................................. Pascal PAPINI

Interprétation: .......................................................... Robert BARBE

Extrait de la nouvelle de Vsevolod GARCHINE  (1855-1888).

Avant propos de Christian CAZALS.©La fleur rouge

Nous remercions les Éditions Actes Sud pour la sortie en 1990 des récits traduits par Jean GILLES, dont" la Fleur Rouge ".
Nous ne connaissons pas le succès de l'œuvre en librairie.
La lecture de cette courte nouvelle, violente, surprenante et pleine de mystère fut le ferment d'une méditation réflexion sur l'en fermement, hôpital psychiatrique ou prison, sur les possibilités d'évasion dans un monde imaginaire où la poésie transforme l'homme, l'adoucit, efface les rugosités de son âme, l'aide à replonger dans le réel, moment de respiration, de sensations vrais dans un univers glauque et malodorant.
C'est ainsi que tout naturellement naquit un monologue, non pas une adaptation de la nouvelle, mais un long poème, avec le désir de l'auteur de donner vie à l'unique personnage de cette histoire.
Un "fou" dont la mission est de " tout ,purifier dans cet asile".
Cette purification passe par la rencontre avec ses " confrères", les psychiatres pingouins réunis autour de lui, les spectateurs de ses rêves les plus étranges.
Il y a également des fleurs dans les anfractuosités des murs de l'asile, des pavots qu'il faut atteindre et arracher. Peut-être la femme, la beauté, la mort comme un frisson de volupté.
Un ange est certainement là et l'accompagne dans son cheminement. 
Il lutte avec hargne contre cette société qui le muselle. Et c'est l'accomplissement final, révélation, envol soutenu vers ce qu'il est convenu d'appeler les cieux, ou simplement joie de se retrouver dans le regard des autres. Selon certains Garchine était pessimiste; il s'est suicidé à 33ans. Est-ce bien un renoncement?
Jean Gilles, traducteur de la nouvelle nous parle de l'issue verticale du suicide. Chute dans le vide, envol inversé.
Dans ces temps de misère, de tromperies, de morts banales
sur les routes, d'asservissements, de duplicités diplomatiques, le "fou" s'élève et nous offre ses trois fleurs de pavot. Il y a dans ses gestes de la grandeur, une sincérité inhabituelle, de l'amour qu'il communique en corne d'abondance vivante et ruisselante d'énergie.
Pour nous quel bonheur de se gaver, de prendre, de l'accompagner jusqu'au départ.
Devient-il lui aussi, fleur, ange, vibration dans nos cœurs en
pénétrant dans le mur.
La fraîcheur de l'eau qu'il répand lui ouvre les yeux.
Christian CAZALS (11.05.1999)

COMPAGNIE LE SECOND ŒUVRE


THÉATRE PASCAL  CATTO


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