Tu
laisseras filer mes cendres entre tes doigts,
ce
sera un jour de
gris
un
jour de pluie,de frimas sur le visage,
et
de larmes gelées sur tes cils de soie noire.
Le
vent de la mer gonflera la voile latine,
au
loin les lumières de la côte,
le
tournoiement du phare protégeant l'esquif,
le
rugissement des éléments,
le
murmure dans tes oreilles de mes ultimes paroles,
le
chant de sexe de nos échanges,
maintenant
brisés.
Envol
de la dernière poignée de cendre.
Une
lueur blanche écartèle l'horizon.
Enfin
le silence.
Sur
le pont de la barque du passage
un
matelot nu et musclé hèle les forces obscures.
L'étrave
fend l'écume des vagues
et
se dirige vers le large.
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