dimanche 4 novembre 2012

LE SOMMET

Alors j'ai bouclé mon sac,
de toile grise en tissu grossier,
un sac de chasseur avec un filet extérieur pour mettre le gibier,
des taches éparpillées,
certainement du sang,
j'ai mis le sac en bandoulière,
la sangle sur la poitrine,
et suis parti dans la garrigue,
je grimpai à flanc de montagne,
il y avait du brouillard,
l'humidité glissait en fines gouttelettes
sur les sourcils,
pénétrait la barbe et la chevelure,
le sommet était éloigné,
les choucas tournoyaient et leur cri strident se répercutait sur les sommets,
les combes et les vallons enneigés.

*

Les chèvres sauvages s'enfuyaient et bondissaient de roche en roche,
foulaient le tapis de genêts,
j'avançai et grimpai vers les hauteurs,
un appel, un chant féminin, grimper devenait de plus en plus ardu.
Il faisait froid maintenant.
Le soleil perçait les nuages.
Un vent froid battait le visage.
Des larmes le long des joues.

*

Elle apparut au creux d'une roche.
Intemporelle.
Une fée peut-être?
Vous savez? ces êtres qui vous sourient
et vous demandent de venir poser votre visage dans leur giron.

Une grande chaleur se répandit en moi.

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