L'image
de pierre gardait la forme comme l'attribut de l'esprit, l'ancre de
l'âme, et ce corps de pierre était le support de l'écriture d' un
avoir été dont
cette image était l'affirmation d'une transcendance décidée. Ainsi
d'un livre dont l'écriture ne serait pas à elle-même sa propre
transcendance, dont la fin ne serait pas le livre mais la châsse
d'un corps dont la mise en bière signerait l'état des lieux dans sa
constituante indéfinie et le désir de rendre à la mort une durée,
son temps à elle, et non plus l'instant d' une définition qui lui
restera toujours extérieure comme l'apparence. Le livre n'est ni
linceul de ce qui fut, ni linceul de ce qui aurait pu être, il est
le salut de l'identité, que le corps, l'esprit, l'âme, le double se
dissocient, se contemplent, voire survivent , ou non.
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