mercredi 21 novembre 2012

LE LIVRE NI SUJET NI OBJET/ Christian Gabrielle GUEZ-RICORD

L'image de pierre gardait la forme comme l'attribut de l'esprit, l'ancre de l'âme, et ce corps de pierre était le support de l'écriture d' un avoir été dont cette image était l'affirmation d'une transcendance décidée. Ainsi d'un livre dont l'écriture ne serait pas à elle-même sa propre transcendance, dont la fin ne serait pas le livre mais la châsse d'un corps dont la mise en bière signerait l'état des lieux dans sa constituante indéfinie et le désir de rendre à la mort une durée, son temps à elle, et non plus l'instant d' une définition qui lui restera toujours extérieure comme l'apparence. Le livre n'est ni linceul de ce qui fut, ni linceul de ce qui aurait pu être, il est le salut de l'identité, que le corps, l'esprit, l'âme, le double se dissocient, se contemplent, voire survivent , ou non.

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