Ode sauvage à
Jan Petrus
Jan Petrus
grand arpenteur du monde
Visionnaire
Et pour fixer
les images que lui seul voit,
Photographe,
Peintre,
Dessinateur,
Va en
solitaire sur les plages désertes.
Parfois il
interrompt ses marches désespérées
Et se plonge
dans les vagues,
Le bonheur des
flots fracassés sur le rivage.
Il est nu.
Et le soleil
caresse son corps.
Alors il
s’étend sur le rivage
Ferme les yeux
Et contemple
le ballet des sirènes.
Jan Petrus
collabore parfois à notre blog,
Et nous laisse
un billet
Chantant la
beauté
D’une femme,
D’une peinture,
D’une
sculpture,
D’une œuvre contemporaine.
A l’occasion
Jan Petrus tourne dans un film.
Ancien acteur,
Interprète des
battements de cœur des pays qui cherchent une identité,
lui c’est la
révolution
Parfois le
combat.
Les p’tits
hôtels sont ses refuges pour la nuit,
Parfois deux
jours.
Pas plus.
Il revient de
Cuba.
Un billet
concernant une fille aux cheveux rouges.
Des musiques
dans la ruelle imprégnée de l’odeur du cigare.
Un bandonéon
crasseux sur le capot d’une vieille dodge des années 30.
Et pour la
nuit…..
Pour la nuit….
Rêvez.
Demain la vie
parisienne.
*
Hôtel du
Panthéon
Nuit lourde.
L’alcool coula
à profusion au Dôme.
Malgré la
marche à pieds
Dans la
froideur de l’hiver
La tête tourne
et les yeux sont troubles.
Jan Petrus
prend une longue respiration dans le petit matin.
C’est décidé
Il va
déambuler jusqu’au café de Flore.
Son Q.G quand
il débarque dans le Paris de ses jeunes années.
Pas alerte
pour éveiller la vieille musculature,
Le jardin du Luxembourg
Et direction
St Germain des Prés.
Des galeries
La porte
encore close.
Des
tableaux…Des photos…
Un Titan
accroupi accroche son œil de spécialiste.
Il reviendra.
Ouais !
C’est sûr.
Enfin
s’écrouler sur le siège qui lui tend les bras.
Encore le désert.
Des
noctambules passent rapidement et vont s’enfiler dans les draps de quelques
bouges.
Un p’tit crème
et un croissant.
Il se met à
rêver.
Aux Titans.
*
Partition
3.
L’église Saint
Germains’anime.
9 heures.
Des obsèques
se préparent.
Les appariteurs
au visage jaunâtre….
La famille
converse par petits groupes, par affinités,
On parle
d’héritage.
« Un
officier de marine ! » lui susurre le garçon bistroquet.
Les huiles du
ministère débarquent avec force salamalecs.
Certains se
donnent des petites tapes dans le dos.
Jan ferme les
yeux.
Sa rêverie
reprend une nouvelle direction.
Le petit
théâtre d’hier.
L’ambiance de
fourmilière au travail.
Les filles pas
mal,
Il avait pu
assister à une répétition
Une histoire
de femmes …
Bon maintenant
il va falloir bosser.
Un article
pour une revue d’art.
Ben
voila !
Le Titan.
Et aussi les
Titans.
Encore 30
minutes et j’y vais….
*
Jan Petrus
déploya sa longiligne silhouette.
Rien d’un
Titan.
Plutôt un Don
Quichotte.
Il descendit
la rue Bonaparte
Une démarche
traînante,
Lenteur du
flâneur,
Regards jetés
sur les jeunes étudiantes du quartier.
Sans grands
désirs.
Son cerveau est
plein d’autres pensées.
La petite
galerie est ouverte.
Enfin il va
découvrir les petits joyaux.
Les voir
presque à les toucher.
Le
Titan !!!
Enfant du ciel
et de la Terre
Il se souvient,
Ouranos le père,
Gaia la mère.
Et lui Jan qui
se prend pour Prométhée.
Un des
nombreux enfants des Titans.
Enfin le calme
et la méditation devant ce Titan.
Il s’assoit.
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