périssoire
dans
l’herbe humide
il
descend vers la berge
écarte
les branches
les
hautes herbes
une
couleuvre dérangée dans son sommeil
file
plus loin
il
sait qu’il n’a rien à craindre
le
courant
faible
roule
les galets et gravillons
un
chant d’eau
de
bruits d’insectes
de
roucoulements d’oiseaux
sur
la pointe des pieds
il
pénètre une première flaque
écarte
un rideau de fleurs
la
périssoire
élancée
embarcation
de bois léger
de
toile goudronnée
l’enfant
s’accroupit
touche
avec respect l’esquif amarré
une
chaîne la retient à l’avant et à l’arrière
il
regarde au loin l’écume
les
roches
la
montagne qui barre l’horizon
il
ferme les yeux
écoute
s’embarque
pour le plus beau des voyages jusqu’au coucher du soleil
tard
il rentrera à la maison
et
sera
puni pour son retard
dans
sa chambre
privé
de repas
il
repartira pour un nouveau voyage dans la douceur de son lit
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