mercredi 18 décembre 2013

AFRICULTURES

L'infini, l'imparfait, l'inachevé


Adama Bamba

Avec Adama Bamba nous plongeons dans "L'infini - l'inachevé - l'imparfait", un titre évocateur et poétique pour une série d'images en noir et blanc de bâtiments en béton brut en voie de construction, de piliers photographiés de face, de côté, de bouts de fer qui, attendant d'être recouverts de ciment, se perdent dans un ciel infini.
On pourrait se croire dans un site industriel du nord de l'Europe : nous sommes au Mali, loin des clichés des villes africaines colorées et bruyantes.

Il n'y a pas de présence humaine mais par cette absence on devine le travail des hommes. Leurs labeurs.

Ces images sont poétiques et dures à la fois. Poétiques parce qu'elles ont été prises avec un regard attentif et presque aimant qui, partant du béton, amène notre regard au ciel où les problèmes d'ici bas semblent petites choses. Dures parce qu'elles nous en disent long sur une économie fragile, peut-être des malversations.

Ces photographies nous parlent d'abandon, de la solitude des choses, d'un arrêt du temps. Un élan déchu.








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