mercredi 28 novembre 2012

TEXTES EN REGARD DE L'EXPOSITION D'ARRABAL





Exposition conçue par Serge Assier
en hommage à Fernando Arrabal pour ses 80 ans

du vendredi 30 novembre 2012 au samedi 26 janvier 2013
au
cipM


Vernissage de l'exposition le vendredi 30 novembre 2012, à partir de 18h30
au cipM

suivi d'interventions et de lectures avec
Fernando Arrabal et Serge Assier

Projection le samedi 1er décembre 2012, à 16h00
du film de Xavier Pasturel Barron
Vidarrabal

Extrait :

– Parmi les photographies de Serge Assier à Venise j’ai cru entendre le sifflement du serpent lorsque les dieux nous créèrent immortels.
– Je ne crois ni aux dieux ni à l’immortalité... vous êtes trop idéaliste. J’aime les photos d’Assier... un point, c’est tout !
– Votre Vulgate matérialiste vous empêche de voir que nous avons perdu cette pérennité terrestre à cause d’un détail absurde ou d’une erreur insignifiante. Comme la pomme d’Eve au Paradis ou la soif de Gilgamesh en Assyrie... Regardez la Venise de Serge Assier.
– Les aventures héroïques, le combat contre des monstres ou des taureaux célestes... quel rapport avec la précision du photographe ?
– Gilgamesh, prostré, pleura de longs mois la mort de son ami Enkidou. Aventures, combats et douleurs semblables à ceux que vit le photographe cloîtré dans son laboratoire...
– ...‘cloîtré’, comme vous dites, met un terme au troisième acte de la photo sans d’autres pleurs que ceux provoqués par l’acide.
– Il s’interroge dans sa solitude : « au delà de la photographie, la photographie absolue existe-t-elle » ? Et il s’agrippe au cou de la girafe et s’envole avec elle, les pieds tenaillant ses flancs pour ne pas perdre l’équilibre.
– Vous, je vous prie d’avoir les pieds sur terre : Serge Assier n’a ni racines, ni ailes, mais des bras et des jambes pour photographier ou pour travailler dans son atelier.
[…]

Fernando Arrabal, extrait de Assyrie et Venise, in ' ' ' Le Cahier du Refuge ' ' ' 218, décembre 2012
Vidarrabal :

Comme toute forme de vie Vidarrabal est né d’une rencontre. Un soir à Paris j’assiste à une adaptation de La pierre de la folie chez Fernando Arrabal. Texte torturé, reflétant à certains égards le poids de l’histoire sur son sujet, une plume à la fois encrée dans le sang et les traces d’un tricycles envolé dans les cieux, autant d’éléments qui m’ont conduit à pousser mon regard vers cet homme dont j’ai pu croiser le sourire sous le menton de mon père.
Le film est une forme de biographie menée avec l’artiste dont le drame personnel qu’est la disparition de son père durant la guerre civile Espagnole n’a pu tarir la formidable animosité présente en son oeuvre. Enfant de la guerre, exilé volontaire puis forcé, il n’eut cesse de se battre contre toute forme d’autoritarisme qui font de son univers un champs d’expérimentations ludiques aux teintes empruntes de surréalisme. André Breton, Tristan Tzara, puis Topor et Jodorowski avec qui il créait Panique ; c’est aussi ces rencontres là Arrabal ; une plume entre les branches de l’Arbre du bien et du mal. Un voyage au delà des cultures, des frontières ou le paysage de Fernando Arrabal se dessine comme une île entre les étoiles. Dans l’obscurité, Fréderic Arrieta Arranzueque, spécialiste de l’oeuvre, nous accompagne de ses feux dans la compréhension de cet homme de génie dont l’univers oscille entre la feuille, la scène et le cinéma.
Xavier Pasturel Barron, à propos de son film Vidarrabal, in ' ' ' Le Cahier du Refuge ' ' ' 218, décembre 2012
in ' ' ' le Cahier du Refuge ' ' ' 218





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