jeudi 19 février 2015

JAN PETRUS



ÉCRITURE 


Les couleurs solaires, le sang et l'or, colère et richesse, où est-ce passé?
Du monde,  pour un temps, lions et taureaux s'absentent, sans qu'il en paraisse affaibli.
Plus de conquêtes,
sinon pour le seul regard!
Et le bleu n'est plus une matière, c'est une distance et un songe.
Et le vert qui persiste dans le lierre et l'yeuse se couvre de cendre ou d'ombre,
comme une pensée qui veut se garder secrète,
et s'adjoindre la mort pour mieux durer.


( JAN PETRUS décide après lecture de ce texte de Philippe JACCOTTET de le
porter sur scène et d'en faire l'argument d'un ballet, antagonisme
entre le feu de la passion et la rigidité froide de la mort)


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