le
pinceau effilé de son pied caresse les fines particules des roches
cristallines dé-
posées
par les mouvements de la terre.
Le
ressac impitoyable rythme le chant de Moussa.
Moussa
sur la proue de la pirogue
chante
avec les oiseaux.
Il
pince les cordes de la kora que le soleil illumine.
La
musique guide le pêcheur sur l'océan.
L'esquif
solitaire dirige sa proue vers le large
l'horizon
s'éloigne à chaque plogée de la pagaïe.
Le
filet s'étale et s'enfonce – plonge vers les fosses antiques de
l'océan et emprisonne
la
faune / flore à l'entour des épaves enfouies et des âmes de marins
perdus.
Un
silence de planète naissante, de soleil écartelé sur la masse des
nuages, de blancheur de lune enveloppe le corps de Moussa... plus
tard c'est dans un manteau
lumineux
de fourrure sauvage, de rugissements nocturnes, de glissements - l e
boa
constrictor
rampe vers sa proie – un manteau cousu d'étoiles, de planètes
filantes que Moussa s'endort.
La
crête des vagues.
Un
rayon de lune.
©christiancazals.
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