mercredi 5 mars 2014

BIJOU DE FERRITE



FERRITE


J’ai déserté la  couche de mousseline odorante, musc et senteurs marines.
Moustiquaire ouverte elle fut dévoilée,
Ses formes offertes au regard des astres.

Marcher avec délicatesse sur le sol de terre battue,
La nuit était encore pleine,
Au loin les flots battaient la côte,
Les moteurs des pirogues luttaient contre la houle
- Des points lumineux au large -
La fraîcheur de la nuit saisit mon corps,
L’étreignit,
Éveilla son énergie,
Mes pas se dirigèrent sur le chemin muletier, vers la plage.
                                                                                              La lune caressait en tentacules luisantes le sable sur lequel les pirogues colorées d’un futur voyage…. des galets pierres de lune, des formes étranges, des rondes, des pointues, plantes des pieds parfois sanglantes,
Leurs tailles servaient de symbole mathématique, 
Minuscules, aigües, excitant la chair, parfois l’écorchant,
J’allais à la recherche de ces bijoux offerts par le ciel et le scintillement des étoiles.
Le soleil se levait, les arbres échoués prenaient forme, sculptés par la marée.

Je désirai lui offrir le plus beau des bijoux, forgé sous la lune,
Une nuit chaude et de multiples astres de feu.
Une nuit de frissons et de gestes délicats.

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