FERRITE
J’ai déserté la couche de mousseline odorante, musc et
senteurs marines.
Moustiquaire ouverte
elle fut dévoilée,
Ses formes offertes
au regard des astres.
Marcher avec
délicatesse sur le sol de terre battue,
La nuit était encore
pleine,
Au loin les flots
battaient la côte,
Les moteurs des
pirogues luttaient contre la houle
- Des points lumineux
au large -
La fraîcheur de la
nuit saisit mon corps,
L’étreignit,
Éveilla son énergie,
Mes pas se dirigèrent
sur le chemin muletier, vers la plage.
La lune caressait en tentacules luisantes le sable sur lequel les
pirogues colorées d’un futur voyage…. des galets pierres de lune, des formes
étranges, des rondes, des pointues, plantes des pieds parfois sanglantes,
Leurs tailles
servaient de symbole mathématique,
Minuscules, aigües,
excitant la chair, parfois l’écorchant,
J’allais à la
recherche de ces bijoux offerts par le ciel et le scintillement des étoiles.
Le soleil se levait,
les arbres échoués prenaient forme, sculptés par la marée.
Je désirai lui offrir
le plus beau des bijoux, forgé sous la lune,
Une nuit chaude et de
multiples astres de feu.
Une nuit de frissons
et de gestes délicats.
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