Une vingtaine de rassemblements est prévue dans toute la France, près d'un mois après la mort de Rémi Fraisse.
Une nouvelle vague de manifestations pour dénoncer les «violences policières»après la mort de Rémi Fraisse, jeune écologiste tué le 26 octobre dans le Tarn par une grenade offensive, est prévue samedi dans une vingtaine de villes en France, parmi lesquelles Nantes et Toulouse.
Lancée à l’initiative de comités opposés à l’aéroport Notre-Dame-des-Landes près de Nantes, neuf mois après la plus importante manifestation contre ce projet, le 22 février à Nantes, l’appel à «reprendre la rue le 22 novembre» a été élargi à toute la France, quatre semaines après le décès de Rémi Fraisse lors d’affrontements avec les forces de l’ordre, sur le site du projet de barrage contesté de Sivens. Les rassemblements sont prévus notamment à Paris, Tours ou Marseille mais ils seront particulièrement surveillés par les forces de l’ordre à Nantes et Toulouse, où de précédentes manifestations à la mémoire de l’écologiste de 21 ans avaient dégénéré, se soldant par plusieurs blessés du côté des forces de l’ordre comme des manifestants, et plusieurs dizaines d’interpellations.
A Nantes, environ un millier de personnes, selon des sources policières, sont attendues à 14 heures devant le palais de justice. Les organisateurs, dont des comités anti Notre-Dame-des-Landes et des collectifs anti-répression, appellent à«reprendre la rue en masse» pour «ne pas la laisser à la police», tout en demandant de «considérer comme un enjeu de s’abstenir de répondre aux provocations des flics ou s’en prendre aux biens matériels».
A Toulouse deux manifestations sont prévues. L’une, à 11 heures, intitulée «Non au barrage de Sivens non aux violences policières», est organisée par EE-LV, le NPA, le PCF, le PG et plusieurs organisations syndicales comme FSU, Solidaires, toujours en mémoire de Rémi Fraisse. Ils réclament «la liberté de manifestation» mise à mal selon eux par les interdictions, ainsi que l’amnistie des condamnés et l’arrêt des poursuites contre les inculpés des manifestations précédentes. Ils demandent en outre une commission d’enquête «pour faire toute la transparence sur les derniers événements». La deuxième manifestation, prévue à 15 heures en plein centre ville, s’inscrit dans le cadre d’une «journée internationale de lutte contre les violences policières» lancée par le mouvement qui s’oppose à l’aéroport Notre-Dame-des-Landes.
L’appel a été relayé par plusieurs sites sur les réseaux sociaux, mais sans organisateurs clairement identifiés et elle n’a pas été déclarée en préfecture. Les formulations de l’appel - «la guerre contre le peuple est déclarée» ou «nous appelons les toulousaine.e.s à crier leur rage jusqu’à ce que la peur change de camp», peuvent laisser craindre de nouveaux affrontements.
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